Bible en 1 an 2023 avec les pensées de Nicky et Pippa GumbelSample

Dieu transforme votre faiblesse en force

Le grand leader chrétien, John Stott, s'exprimait à l’occasion d’une conférence universitaire à Sydney en Australie. Le dernier soir de la conférence, à la suite d'une infection, il avait pratiquement perdu sa voix. Néanmoins, il avait la conviction qu’il devait parler. En attendant dans la pièce voisine, il demanda que les versets à propos de l’« écharde dans la chair » dans 2 Corinthiens 12 (TOB) lui soient lus. La conversation entre Jésus et l'apôtre Paul prit vie. *Stott (Paul)* : « Seigneur, je te prie de me l'enlever ». *Jésus* : « Ma grâce te suffit, car ma puissance est rendue parfaite dans la faiblesse. » *Stott (Paul)* : « Je me vanterai d'autant plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi... car quand je suis faible, alors je suis fort. » Quand vint le moment de parler, il parla de l'évangile dans le microphone d'un ton monotone, totalement incapable de moduler sa voix ou de la personnaliser de quelque façon que ce soit. Mais en même temps, il criait au Seigneur afin que la *puissance du Christ* soit parfaite au travers de sa *faiblesse*. Après cela, il est retourné en Australie à plusieurs reprises, et à chaque fois quelqu'un s'est approché de lui et lui a dit : "Est-ce que vous vous souvenez de cette conférence dans le grand hall de l'Université, lorsque vous aviez perdu votre voix ? Je suis venu au Christ cette nuit-là." Dans la mesure où je suis très conscient de mes propres faiblesses, je trouve encourageant que lorsque je me sens faible, je ne sois pas seul. Lorsque vous mettez votre *foi en Dieu*, il transforme votre faiblesse en force.

Psaume 59,1-9

Foi et opposition

Dieu est votre force dans les moments difficiles. Croire en Dieu n'est pas une recette pour une vie facile. En fait, c'est l'inverse qui est vrai. Vous risquez d’être confrontés à toutes sortes d'oppositions.

La vie de David était menacée. Saül avait envoyé des hommes pour surveiller la maison de David afin de le tuer. Il se retrouve entouré « d’ennemis… d’agresseurs… d’hommes sanguinaires… les voici en embuscade contre moi, des puissants m’attaquent » (vv.2-4) (TOB).

Pourtant au milieu de tout cela, David prie : « délivre-moi… » (v.2) et il a une confiance totale que le Seigneur peut et va le délivrer (v.10). Plus loin dans le psaume, David invoque Dieu à deux reprises : « toi ma force » (vv.10,18).

Il est capable de dire : « Je n'ai rien fait pour mériter cela, Dieu, je n'ai blessé personne, je n'ai fait de mal à personne » (v.4, MSG), « Je ne suis pas coupable » (v.5). David n'était pas parfait (voir, par exemple, 2 Samuel 11). Cependant, il arrive parfois que l’on rencontre des difficultés non pas parce que l’on fait quelque chose de mal, mais parce que l’on fait quelque chose de bien.

En cas de difficultés personnelles, appelez Dieu à l'aide. « Réveille-toi, viens à ma rencontre et regarde ! » (Psaume 59,5b). Vous pouvez également crier à Dieu en cas de crise internationale. La phrase qui suit est une prière pour la nation (v.6a). Quel que soit le niveau auquel l'opposition apparaît, demandez au Seigneur son intervention, son aide et sa délivrance.

Ô ma force, aide-moi à te faire confiance dans les moments de difficulté et d'opposition. Délivre-nous de ceux qui s'opposent à tes projets.

Jean 6,25-59

La foi et le vide

Jésus a enseigné la centralité de la foi. Lorsqu'on leur demande : « "Qu'est-ce que nous devons faire pour accomplir les actions que Dieu veut ?" Jésus leur répond : "Voici l'action que Dieu veut : vous devez croire en celui qu'il a envoyé." » (vv.28-29).

Nous sommes avant tout des "croyants", et pas des "exécutants". Pour parvenir à accomplir des choses il nous faut d'abord croire.

Jésus dit : « Le pain qui donne la vie, c'est moi » (v.35). Lorsque nous avons physiquement faim, nous désirons ardemment de la nourriture. Mais en plus de besoins physiques, vous avez des besoins spirituels et une faim spirituelle. Le pain dont Jésus parle est le Verbe fait chair, présent comme un ami. Jésus nous offre une relation personnelle et intime, une relation de cœur à cœur avec lui. C'est un don de l’ensemble de sa personne à chacun d'entre nous.

La foi en Jésus comble le vide que vous ressentez et elle satisfait votre soif spirituelle pour du sens, la pérennité et le pardon.

1. Du sens

   Le pain physique est insuffisant. Les choses matérielles seules ne peuvent nous satisfaire. L'argent, les maisons, les voitures, le succès et même les relations humaines ne satisfont pas notre désir de sens ultime dans la vie.

   Le pain qui donne satisfaction, le pain qui rassasie est « Le pain qui donne la vie ». Ce n'est pas une simple marchandise que Jésus fournit. Il est à la fois le cadeau et le donateur. Les mots "je" ou "moi" apparaissent trente-cinq fois dans cette discussion. « Le pain qui donne la vie, c'est moi. Si quelqu'un vient à moi, il n'aura jamais faim. S'il croit en moi, il n'aura jamais soif. » (v.35).

   C’est plutôt facile même une fois que l'on a mis sa foi en Jésus, de se laisser piéger soit par les choses matérielles soit par les artifices de la religion. Mais en réalité, seule une relation avec Jésus peut satisfaire notre faim spirituelle.

   Les expressions « croire en celui qu’Il a envoyé » (v.29) (TOB), « celui qui vient à moi » (v.35) (TOB), « quiconque voit le Fils » (v.40) (TOB), « Celui qui mange ma chair et boit mon sang » (v.53 et suivants) (TOB), évoquent la vie en relation étroite avec Jésus.

2. La pérennité

   Nous allons tous mourir. La mort est la grande réalité indicible. Jésus dit que cette vie n'est pas la fin : « Le pain vivant qui est descendu du ciel, c'est moi. Celui qui mange de ce pain vivra pour toujours… moi, le dernier jour, je le relèverai de la mort » (vv.51,54).

   Jésus promet de vous relever au dernier jour et que vous vivrez pour toujours. Vous pouvez avoir l'assurance absolue que votre relation avec Jésus durera au-delà de la mort.

   Cette vie éternelle comporte à la fois une dimension présente et une future. Ils ont dit : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là ! » (v.34). Jésus dit qu'il peut être reçu immédiatement (à partir du v.35). Mais il a également précisé qu'il durera toujours (vv.50-51).

3. Le pardon

   Le pardon est en fait ce dont nous avons le plus grand besoin. La philosophe athée Marghanita Laski a dit : "Ce que j'envie le plus chez vous, les chrétiens, c'est votre pardon. Je n'ai personne pour me pardonner". Nous aimerions tous savoir que nous sommes pardonnés pour tout ce que nous avons fait de mauvais.

   Jésus a dit : « le pain que je donnerai, c'est mon corps, je le donne pour la vie du monde » (v.51). Son sang a été versé pour le pardon des péchés. Chaque fois que vous recevez la communion, on vous rappelle que Jésus a donné sa vie pour que vous puissiez être pardonnés.

   Comment recevez-vous ce pain ? Jésus dit : « si quelqu'un croit, il vit avec Dieu pour toujours. Le pain qui donne la vie, c'est moi » (vv.47-48). Bien qu'il n'y ait pas de récit spécifique de l'institution de la Sainte Cène par Jésus dans l'Evangile de Jean, nous voyons ici que l'enseignement de Jésus sur la communion est établi dans le contexte de la foi.

   Entre autres choses, la Cène est un signe visible qui nous aide à recevoir le Christ par la foi (vv.53-58). Cela révèle et nourrit l'amitié que Jésus veut avoir avec vous. C'est un cadeau de son amour et un signe de son désir de toujours habiter en vous.

Seigneur, je te remercie, car par la foi en toi, j’ai trouvé un but durable dans ma vie, le pardon de mes péchés et la promesse de la vie éternelle. Aide-moi aujourd'hui à entretenir une relation étroite et intime avec toi.

Juges 10,1-11,40

Foi et faillibilité

En lisant les faits de la continuelle saga du peuple de Dieu qui pèche, puis crie au Seigneur et qui est sauvé par les juges, nous assistons à l'une des histoires les plus troublantes de toute la Bible.

Jefté est décrit comme un « combattant courageux » (11,1). Sa mère était une prostituée (v.1). Ses demi-frères l'ont chassé (v.2). Il a réuni autour de lui un groupe d'aventuriers (v.3). Il est devenu un leader remarquable. L'Esprit du Seigneur est venu sur lui (v.29), et il a été utilisé par Dieu pour assurer la victoire sur les Ammonites – « le Seigneur livre les Ammonites en son pouvoir » (v.32).

Toutefois, il y a un incident dans sa vie qui est quasiment insupportable à lire. Il fit le vœu à Dieu que si Dieu lui donnait la victoire, quel que soit ce qui se trouverait derrière la porte de sa maison au moment de son retour, il le donnerait en sacrifice. C’est sa fille, son unique enfant qui se trouva être derrière la porte. Et il a semble-t-il tenu son engagement. (vv.29-40).

Il est important de souligner que Dieu ne lui a jamais demandé de faire ce vœu. Il ne lui a pas non plus demandé de réaliser le sacrifice. En effet, cela allait à l'encontre de tout l'enseignement de l'Ancien Testament, qui interdisait les sacrifices d'enfants. Jefté n’a jamais véritablement cherché la volonté de Dieu à ce sujet. Il semble que ce soit sa propre fierté qui l’ait poussé à faire passer sa réputation avant la vie de sa fille. Cela montre la faillibilité même des grands hommes de foi.

Malgré sa faiblesse, il est cité dans le livre des Hébreux comme l'un des héros de la foi dont la faiblesse a été transformée en force (Hébreux 11,32-34).

Seigneur, merci pour la façon dont tu utilises les gens de foi et dont tu transformes notre faiblesse en force. Aide-moi aujourd'hui à vivre une vie de foi, en ayant confiance et en croyant en Jésus, qui est « le pain qui donne la vie » (Jean 6,35).

Pippa Adds

Jean 6,42

N'est-ce pas Jésus, le fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère ?

Peu importe nos origines, les attentes des autres à notre égard, ou même la perception que nous avons de nous-mêmes. Ce qui compte, c'est la façon dont Dieu nous voit. TOUTE personne est bien plus belle, aimée et précieuse que nous ne pourrions le concevoir.

References

John Stott adapté de Michael P. Knowles (Ed), *The Folly of Preaching* (Eerdmans, 2007), pp. 137-138. Marghanita Laski, citée dans John Stott, *The Comtemporary Christian*, (InterVarsity Press, 1995) p.48 Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible Parole de Vie © Société biblique française – Bibli’O, 2000. Les extraits marqués (Colombe) sont tirés de La Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe) © Société biblique française – Bibli’O, 1978. Les extraits marqués (NFC) sont tirés de La Bible Nouvelle Français courant © Société biblique française – Bibli’O, 2019. Les extraits marqués (TOB) sont tirés de La Traduction Œcuménique de la Bible © Société biblique française – Bibli’O et Editions du Cerf, 2010. Les extraits marqués (MSG) sont traduits de la Message.