La Bible en 1 an 2025Sample

Glorifié dans la défaite

Je n'oublierai jamais une conversation que j'ai eue avec le père Raniero Cantalamessa, moine franciscain et prédicateur de la maison papale. Il était sur le point de participer à un débat public en Italie, avec l'un des “nouveaux athées”. Je lui ai demandé s'il pensait gagner le débat. Il a répondu qu'il ne savait pas. Il a dit qu'il était possible qu’il perde. “Mais”, ajouta-t-il, “*le Seigneur peut être glorifié dans la défaite*.” Jésus a bouleversé le monde. Il a renversé les valeurs du monde. De manière suprême sur la croix, Jésus a mis le monde sens dessus dessous. Dans un acte d'humiliation ultime et de défaite *apparente*, il a apporté la plus grande victoire que le monde n’ait jamais connue. On a dit de ses disciples qu'ils « ont bouleversé le monde entier » (Actes 17,6) (Colombe). Dans chacun des passages d'aujourd'hui, nous voyons comment cela s’est produit, et comment le Seigneur peut être glorifié dans la défaite.

Psaume 118,17-29

Dieu peut faire sortir le succès d'un échec apparent

Quand je regarde ma vie, Dieu semble avoir utilisé les difficultés et les défaites plus que tous les succès apparents.

Le psalmiste a manifestement traversé une période difficile. Il écrit : « Dieu m'a mis à l'épreuve, il m'a poussé à bout » (v.18a) (MSG), « Oui, le Seigneur m'a bien corrigé » (v.18a). Pourtant, il est plein d'action de grâce, de louange et de joie : « Je vais … dire merci au Seigneur » (v.19). « Voici le jour que le Seigneur a fait. Chantons et dansons de joie ! » (v.24)

Il est plein d'action de grâce, parce qu'il voit que Dieu est capable de faire sortir le succès de ce qui semble a priori être une défaite. Il écrit : « La pierre que les maçons ont rejetée est devenue la pierre principale de la maison » (v.22).

Jésus est l'exemple suprême du fait que Dieu fait sortir le succès de l'échec apparent. Il est la pierre que les constructeurs ont rejetée, et qui est maintenant devenue la pierre angulaire de l'Église. Jésus cite ce verset du Psaume 118 comme se référant à lui-même (Marc 12,10). Pierre fait lui aussi cette affirmation (1 Pierre 2), en soulignant que Jésus est la « pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu » (v.4). Jésus est désormais la principale pierre angulaire sur laquelle repose toute l'Église.

Répondez comme le psalmiste : « Remerciez le Seigneur, car il est bon, et son amour est pour toujours » (Psaume 118,29).

Seigneur, je te remercie énormément pour la façon dont tu fais sortir le succès de la défaite apparente. « Tu es mon Dieu, et je te célébrerai ; Mon Dieu ! je t'exalterai » (v.28) (Colombe).

Colossiens 4,2-18

Dieu peut se servir de vous malgré vos circonstances

Parfois, nous sommes distraits par de nombreux “si seulement”. Si seulement nous étions mariés. Si seulement nous n'étions pas mariés à la mauvaise personne. Si seulement nous avions le bon emploi. Si seulement nous n'avions pas à aller travailler. Si seulement nous avions des enfants. Si seulement nous n'avions pas autant d'enfants. Si seulement nous vivions au bon endroit... Mais Dieu s'est servi de Paul malgré les circonstances, et même à cause d'elles !

Paul écrit : « Tirez le meilleur parti de chaque occasion » (v.5) (MSG). Nous ne pouvons pas tous “connaitre le succès”, mais nous pouvons tous faire de notre mieux, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons. Paul écrit qu'il faut dire à Arkippe : « Veille au ministère que tu as reçu dans le Seigneur, et tâche de bien l’accomplir. » (v.17) (TOB)

Paul était extraordinairement doué. Il avait un message vital à proclamer au monde. Il aurait pu s'attendre à ce que Dieu le place dans une position de pouvoir et d'autorité afin qu'il puisse au mieux utiliser ses dons pour proclamer son message.

Mais, Dieu a permis qu'il finisse en prison. Il termine la lettre par « souvenez-vous que je suis en prison » (v.18). Pourtant, dans son apparente défaite, le Seigneur a été glorifié. Dieu a bouleversé la situation de Paul. Près de 2000 ans plus tard, on peut encore lire les mots que Paul a écrits en prison. Dieu s'est servi de ses paroles pour changer le monde.

Vos paroles sont puissantes. Paul écrit : « Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun » (v.6) (Colombe). Par exemple, si vous êtes hôte à une session Alpha, priez pour la sagesse de savoir quand parler, quoi dire et comment le dire.

Dieu a également utilisé les prières de Paul pour changer le monde. Voilà un autre défi pour nos priorités. Il écrit : « consacrez-vous à la prière » (v.2) (NIV) « Persévérez dans la prière » (v.2) (Colombe). Le monde considère la prière comme une perte de temps totale. Paul y voyait la plus grande priorité de nos vies. Il recommande Épafras parce qu'il « combat pour vous dans ses prières. En effet, il demande que vous restiez parfaitement chrétiens et toujours en accord avec ce que Dieu veut » (v.12).

Il veut que ses lecteurs prient pour que « Dieu nous donne l'occasion d'annoncer sa Parole. Ainsi je pourrai parler du mystère que Dieu réalise par le Christ, pour lequel je suis en prison. Priez donc pour que je parle de lui ouvertement, comme je dois le faire » (vv.3-4).

Voilà encore un autre défi à relever pour nos priorités. Paul ne veut pas qu'ils prient pour que de grandes foules viennent l'entendre – il prie plutôt pour qu'il puisse proclamer clairement le message.

Paul ne veut pas qu'ils prient pour qu’une porte s’ouvre à la prison, mais pour qu’une porte s’ouvre afin que le message de l'Évangile soit proclamé. Plutôt que de vous tourner vers l'avenir où vous pourriez être dans une meilleure situation pour servir Dieu, concentrez-vous sur la façon dont vous pouvez servir Dieu dans le présent, quelle que soit votre situation.

Seigneur, aide-moi à bien définir mes priorités – à me consacrer à la prière et à la proclamation, quelles que soient mes circonstances. Donne-moi aujourd'hui la sagesse de savoir quand parler, quoi dire et comment le dire.

Jérémie 16,1-17,27

Dieu peut faire du “pire moment” le “meilleur moment”.

“C'était le meilleur moment, c'était le pire moment”. Ce sont les premiers mots du roman de Charles Dickens, Un conte de deux villes (1859), qui se déroule à Londres et à Paris avant et pendant la Révolution française.

Là encore, nous pouvons voir que Dieu peut être glorifié dans ce qui semble une apparente défaite. Une « année de sécheresse » peut devenir un temps où tout « ne cesse de fructifier » (17,8). (TOB). Les périodes difficiles peuvent être de bonnes périodes pour l'Église. La Bonne Nouvelle brille davantage lorsque la société est assombrie.

Rick Warren a souligné que “dans les années 1930 [la récession], deux choses ont augmenté : la fréquentation des théâtres et la fréquentation des églises. Les gens recherchaient l'évasion et ils étaient à la recherche de sens. L'économie va mal en ce moment, et c'est vraiment une bonne chose. C'est le moment pour nous de nous étendre et de nous déployer, pas de nous replier.” Le pire moment peut être le meilleur moment.

Quelque chose de cet ordre-là est exprimé dans le passage. Jérémie continue à avertir du jugement à venir parce que le peuple a suivi l'entêtement de son mauvais cœur au lieu d'obéir à Dieu (16,12). Il nous met en garde contre le danger de nous tromper nous-mêmes : « Le cœur humain est plus trompeur que tout ! » (17,9)

Nous pouvons facilement nous tromper nous-mêmes. Si nous voulons quelque chose, notre esprit peut présenter diverses raisons pour lesquelles nous devrions l'avoir. Nous pouvons facilement parvenir à nous justifier même lorsque nous sommes dans l'erreur.

C'est l'une des raisons pour lesquelles l’on doit se rapprocher de Dieu (v.7) (MSG). Vérifiez constamment que vous êtes en accord avec la parole de Dieu et la sagesse de la communauté chrétienne, sinon il est possible que votre confiance finisse par être investie dans de mauvais lieux. Le Seigneur dit : « Celui qui éloigne son cœur de moi, qui met sa confiance dans les hommes et cherche sa force dans les moyens humains, qu'il soit maudit ! » (v.5)

En revanche, il dit : « Mais celui qui met sa confiance en moi et qui s'appuie sur moi, moi, le Seigneur, je le bénis. Il ressemble à un arbre planté au bord de l'eau, qui étend ses racines vers une rivière. Quand la chaleur arrive, il n'a peur de rien, ses feuilles restent toujours vertes. Même une année de sécheresse ne l'inquiète pas, il porte toujours des fruits » (vv.7-8).

Encore une fois, Dieu renverse les choses, met les choses à l'envers. Quand la chaleur arrive, on s'attend à ce que les feuilles de l'arbre se dessèchent et brunissent. Pourtant, comme l'arbre est planté au bord de l'eau, ses racines atteignent le bord du ruisseau et ses feuilles sont toujours vertes. Le psalmiste compare cela à la personne qui a confiance dans le Seigneur, et dont l’assurance est en lui. Quand la chaleur viendra, cette personne ne craindra rien, elle ne s'inquiétera pas.

Il y a des moments dans votre vie où la “chaleur” augmente. Vous êtes mis à l'épreuve par des circonstances et des défis difficiles. Si vous restez près du Seigneur, en lui faisant confiance, Dieu est capable de renverser les choses. « Celui qui met sa confiance en moi et qui s'appuie sur moi, moi, le Seigneur, je le bénis. » (v.7)

Seigneur Jésus, tu as laissé émerger le succès de l’apparente défaite. Je te remercie parce que je peux te faire confiance même lorsque les circonstances semblent être contre moi. Je te fais confiance aujourd'hui.

Pippa Adds

Jérémie 17,7

« Celui qui met sa confiance en moi et qui s'appuie sur moi, moi, le Seigneur, je le bénis. » (Jérémie 17,7)

La confiance, c'est être capable de lâcher prise et de remettre soi-même ou une situation à Dieu sans retenue. C'est un enfant dans les bras d'un parent, qui ne doute jamais un instant qu'il est en sécurité.

References

Charles Dickens, *A Tale of Two Cities* (Penguin Classics, 2003). Rick Warren interviewé par Nicky Gumbel lors de la Leadership Conference 2012 au Royal Albert Hall. [www.alpha.org/lc](https://www.alpha.org/lc) Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible Parole de Vie © Société biblique française – Bibli’O, 2000. Les extraits marqués (Colombe) sont tirés de La Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe) © Société biblique française – Bibli’O, 1978. Les extraits marqués (NFC) sont tirés de La Bible Nouvelle Français courant © Société biblique française – Bibli’O, 2019. Les extraits marqués (TOB) sont tirés de La Traduction Œcuménique de la Bible © Société biblique française – Bibli’O et Editions du Cerf, 2010. Les extraits marqués (MSG) sont traduits de la Message. Les extraits marqués (NIV) sont traduits de la New International Version.