Les pauvres dans les ProverbesSample

« Mieux vaut peu, avec la crainte de l’Éternel, qu’un grand trésor, avec le désordre. » (Proverbes 15.16) Ce verset du livre des Proverbes est un exemple parmi plusieurs construit sur le même modèle : Mieux vaut être pauvre que…

Pour la Bible, la pauvreté est un malheur. Elle ne faisait pas partie de l’intention créatrice de Dieu. Elle s’inscrit dans le triste tableau de l’humanité après la chute, c’est-à-dire la désobéissance au commandement de Dieu. En tant que telle, nous faisons bien de la combattre et nous espérons le jour où elle disparaîtra. Il faut certainement comprendre que c’est inclus, implicitement, dans la promesse qu’un jour Dieu fera toutes choses nouvelles dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habitera (cf. Apocalypse 21.1-5 ; 2 Pierre 3.13).

La pauvreté entraîne des souffrances terribles, inimaginables pour celui qui ne les a pas éprouvées. Nous devons faire attention à ne pas les minimiser et à ne pas non plus y devenir indifférents. Et pourtant, le livre des Proverbes nous laisse clairement entendre que la pauvreté n’est pas forcément la pire chose qui peut arriver à un être humain.

Mieux vaut être pauvre que… Que quoi ? Il ne s’agit pas de comparer des souffrances. Il n’y a pas de texte qui dise : mieux vaut être pauvre que malade, par exemple. Ce qui est en cause, c’est la différence que fait Dieu. En gros, l’idée est : mieux vaut être pauvre avec Dieu que riche sans Dieu. La présence de Dieu dans une vie, la différence qu’il fait quand il transforme une personne à l’image de Jésus (cf. Romains 8.29), la paix qu’il donne par le Saint-Esprit (cf. Romains 14.17, Philippiens 4.7), l’espérance qu’un jour il essuiera toute larme de nos yeux, tout cela pèse plus lourd que la richesse surtout quand celle-ci est accompagnée de « désordre » ou de « panique » qui en gâchent largement les avantages.

Face à la pauvreté, l’un des plus grands besoins aujourd’hui est de retrouver la « crainte de l’Éternel ». C’est elle qui peut nous permettre de traverser les moments de pauvreté d’une façon droite et aussi de réagir à la pauvreté des autres avec justice et compassion. Tout cela à la suite du Seigneur Jésus qui nous a ouvert le chemin !