Il était une fois … JonasExemple

Jour 2

Alors que le navire vogue vers Tarsis, Dieu envoie une tempête si violente qu’elle effraie les marins aguerris. Le danger est tel que chacun appelle son dieu à l’aide. Mais les marins ne peuvent que constater l’inutilité de leurs idoles.

Ils allègent ensuite le navire en jetant à la mer tout ce qui n’était pas réellement utile pour la navigation. Mais rien n’y fait.

Et pendant ce temps, Jonas dort profondément dans la cale du bateau. Le verbe « radam » présent dans le texte hébraïque parle d’une torpeur, d’un étourdissement.

Comment se fait-il que le prophète puisse ainsi dormir presque paisiblement ? Cette même racine en hébreu apparaît dans d’autres textes et démontre, notamment dans le Psaume 76, 6 que c’est à la suite de la volonté de Dieu que cette torpeur s’empare du… coupable.

Le capitaine du bateau le découvre et lui ordonne de procéder comme les autres marins. Jonas doit invoquer Dieu. Ce qui est particulier dans ce texte, c’est que le capitaine ne parle pas d’un dieu, mais d’Élohim qui est un des noms propres de Dieu.

Il ne nous est pas dit si Jonas se plie à l’ordre. Toujours est-il que la situation si elle ne s’empire pas est loin de s’améliorer. Les marins décident donc de tirer au sort pour connaître le responsable d’une pareille tempête. La tradition païenne antique associait la culpabilité d’une seule personne au désastre subi par plusieurs (cf. Cicéron dans « la nature des dieux », par exemple).

Maintenant que Jonas est dévoilé, il doit avouer son péché aux marins. Ceux-ci sont effrayés en découvrant que c’est de devant Yhwh que Jonas s’enfuit. Bien que païens, ces hommes ont entendu parler de Dieu/Yhwh et de sa puissance. Ils redoutent donc d’autant plus sa colère.

La seule solution pour que le navire ne fasse pas naufrage, entraînant l’équipage vers une mort certaine, est de jeter Jonas à la mer. Les marins n’acceptent cette proposition qu’après avoir échoué dans leurs manœuvres pour regagner la terre. Et encore prient-ils pour que le sang de cet homme ne soit pas sur eux pour le cas où il serait innocent. Alors qu’ils sont païens, ils citent quasiment mot pour mot Deutéronome 19, 10 !

Alors que Jonas s’enfonce dans l’eau, la tempête disparaît. Devant ce miracle, les marins craignent Yhwh « d’une grande crainte », nous dit le texte hébraïque. Ils offrent un sacrifice à Yhwh et font des vœux.

La confession, une délivrance

En réponse à la désobéissance de Jonas, Dieu envoie une violente tempête qui menace de tuer tout l’équipage du navire, tout en détruisant le bateau.

Pourtant, malgré le ballottage du navire, Jonas s’installe dans la cale et s’endort. Ce prophète ne dort pas « du sommeil du juste », mais se trouve dans une torpeur qui n’est pas loin d’évoquer celle décrite dans Éphésiens 5, 14.

Son refus de voir les Ninivites recevoir le pardon de Dieu le conduit dans un étourdissement spirituel. Cette prise de position n’a pas que des conséquences pour la vie de Jonas. En tournant le dos à Dieu, il risque la vie des marins !

Le refus de pardonner ne s’arrête pas à toi : il impacte ceux qui t’entourent, empoisonne tes relations et t’éloigne de la paix que Dieu veut pour ta vie.

Ne laisse pas l’insensibilité spirituelle t’envahir. Confesse ton manque de pardon à Dieu, reçois pleinement Sa grâce, et libère ton cœur en pardonnant à ceux envers qui tu gardes rancune.

Souviens-toi de ces paroles de Jésus :
« Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes. » (Matthieu 6.14-15).

Le pardon n’est pas une option, c’est une preuve que tu vis pleinement dans la grâce de Dieu.