Les pauvres dans les ProverbesExemple

Proverbes 30.7-9 contient une prière remarquable en rapport avec la pauvreté : « Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire… » Ce n’est pas une prière que la plupart des gens feraient spontanément.

En général, nous souhaitons non seulement que nos besoins soient satisfaits mais aussi que nos envies se réalisent. Et plus nous possédons, plus nous voulons avoir. Le contentement est une vertu rare.

Celui qui veut apprendre à pratiquer la justice, à aimer la miséricorde et à marcher humblement avec son Dieu (cf. Michée 6.8) doit s’exercer à faire ce qui est bien et à rejeter ce qui est mal. Mais s’il est lucide, il demandera aussi à Dieu de lui éviter des situations trop compliquées à gérer pour lui. C’est pour cela que Proverbes 30.7-9 dit « Ne me donne ni pauvreté, ni richesse… » La pauvreté est mauvaise en elle-même et la richesse ne l’est pas : mais là n’est pas la question ! Si Agour, fils de Yaqé ne veut ni pauvreté ni richesse, c’est à cause des tentations qui sont associées aux deux situations.

En fin de compte, la pauvreté comme la richesse nous confrontent à la tentation de chercher à nous débrouiller sans Dieu : soit parce que nous pensons qu’il ne s’occupe pas de nous dans la pauvreté et qu’il faut que nous nous en sortions tout seul, même en désobéissant à ses commandements ; soit parce que nous pensons que nous avons tout ce qu’il nous faut dans la richesse, que nous n’avons pas besoin de Dieu et que ce n’est pas de lui que nous dépendons pour notre vie.

Dans la prière qu’il nous a enseignée, le Seigneur Jésus nous dit de demander : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. » (Matthieu 6.11) Il nous commande aussi à ne pas nous inquiéter pour ce que nous allons manger (cf. Luc12.27-30). Et après avoir dit cela, il ajoute : « Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumône. » (Luc 12.33) L’idéal de simplicité de la Bible, ce n’est pas seulement celui d’un « équilibre », d’un « juste milieu », d’une vie de « classe moyenne ». C’est celui d’une dépendance confiante dans le Seigneur, les yeux fixés sur Jésus, qui ouvre ensuite à la prise en compte des besoins du prochain.

Pour aller plus loin : découvrir les ressources de réflexion publiées par le SEL sur la partie blog de son site : https://www.selfrance.org/actualites/reflexion/