Les pauvres dans les ProverbesExemple

Le livre des Proverbes parle de la façon dont ceux qui connaissent Dieu et dont ceux qui ne le craignent pas se conduisent dans les situations de la vie quotidienne. Il s’exprime souvent de façon très brève, difficile à traduire – d’où les différences, parfois, entre les versions de la Bible.

Le livre des Proverbes contient de nombreuses paroles qui touchent directement ou indirectement la question de la pauvreté et de nos relations avec les personnes pauvres. Elles abordent le sujet sous des angles très divers. Nous allons en découvrir un échantillon avec ce plan de lecture.

« Celui qui a pitié de l’indigent prête à l’Éternel, qui lui rendra ce qui lui est dû. » (Proverbes 19.17) Avec ce verset, nous sommes confrontés à la vérité la plus simple, la plus évidente, la plus universellement connue par rapport aux pauvres : il est bien de leur faire du bien et de se soucier d’eux d’une manière particulière ! Le Réformateur protestant Jean Calvin disait que c’était là une vérité qui nous était enseignée par la nature elle-même.

« Faire grâce au pauvre », « partager son pain avec lui » (cf. Proverbes 22.9), pratiquer la justice en réservant une part de ses biens pour ceux qui ont moins (cf. Matthieu 6.1-4, Ésaïe 58.7), tout cela devrait s’inscrire « naturellement » dans notre quotidien.

Mais notre texte donne une profondeur toute particulière au souci du pauvre : il le rattache à Dieu. Il le fonde de façon théologique : « « Celui qui a pitié de l’indigent prête à l’Éternel… » Dans le monde de la création de Dieu, nous sommes confrontés à notre Créateur tout le temps et de tous les côtés : les cieux racontent sa gloire (cf. Psaume 19.2) et tout ce qui existe révèle sa sagesse et sa puissance (cf. Proverbes 3.19-20 ; Romains 1.20). Mais nous sommes confrontés à Dieu d'une manière spéciale lorsque nous rencontrons des humains, hommes ou femmes, créés comme son image (cf. Genèse 1.26-27). Et Dieu est particulièrement honoré lorsque nous discernons cette image chez ceux et celles qui sont marginalisés et fragilisés, chez qui nous pourrions être tentés de ne pas la voir.

Le Dieu de la création est aussi le Dieu du salut : en Jésus, il redonne l’espérance au sein d’un monde marqué par le péché. Il vaut la peine d’y accomplir le bien et un jour, Dieu marquera son approbation à ce que nous aurons fait pour lui : « Celui qui a pitié de l’indigent prête à l’Éternel, qui lui rendra ce qui lui est dû. » (Proverbes 19.17)