Les pauvres dans les ProverbesExemple

Dans Proverbes 3.27-28, il est question de ne pas refuser un bienfait à « ceux qui y ont droit ». De qui s’agit-il ? On peut penser de façon générale à toutes les personnes envers qui nous avons des devoirs. Et les pauvres en font partie ! Dans la Bible, l’aumône n’est pas un acte de générosité facultative mais une façon par excellence de pratiquer la justice (cf. Matthieu 6.1-4). D’ailleurs, beaucoup de versions de la Bible traduisent Proverbes 3.27 par « ceux qui en ont besoin » – ce qui fait plus immédiatement penser à des pauvres.

Pas de fausse culpabilité ni de mission impossible : l’Écriture ne nous demande pas d’aider tous les pauvres du monde et ne nous fait pas entrer dans une logique « légaliste » qui nous obligerait à dire oui à toutes les demandes auxquelles nous pourrions théoriquement répondre.

Et pourtant… le texte nous avertit contre un danger bien réel, qui menace la plupart d’entre nous : la tentation de remettre à demain le moment de faire le bien. « Ne dis pas à ton prochain : « Va et reviens, demain je donnerai ! » quand tu as de quoi donner. » (Proverbes 3.28) Cette manière d’agir fait attendre inutilement celui qui nous demande… sans aucune garantie que nous accomplissions notre promesse. Il peut en effet s’agir d’une façon de nous débarrasser « poliment » de notre prochain ; de plus à force de s’habituer à reporter le moment d’agir, on se rend de moins en moins capable de passer réellement à l’acte… et puis… la Bible nous avertit que nous ne savons pas ce que sera notre vie demain (cf. Jacques 4.14).

Aujourd’hui est le jour de la grâce que Dieu donne en Jésus et le jour de vivre à la lumière de cette grâce !