Pourquoi tant de chrétiens ont perdu leur premier amourExemple

Jour 3 — Raviver le premier amour

Jésus ne reproche pas à son Église d’avoir « perdu » son premier amour, mais de l’avoir abandonné (Apocalypse 2:4-5). Cette nuance change tout : on ne perd pas un amour comme on perd un objet ; on le délaisse, souvent consciemment, au fil des priorités déplacées. Le Seigneur invite alors : « Souviens-toi d’où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières œuvres. » Ces trois étapes – souvenir, repentance, retour – tracent le chemin du réveil intérieur.

Se souvenir, c’est se rappeler les premiers jours, cette flamme qui faisait courir à l’église, écouter des prédications avec avidité, chanter avec larmes, prier des heures sans les compter. Ces souvenirs ne doivent pas créer de nostalgie mais rallumer le désir. Se repentir, c’est reconnaître qu’on a préféré l’activité, la fatigue, ou même le ministère à la présence de Dieu. Ce n’est pas la vie qui nous a volé notre passion ; c’est souvent nous qui avons laissé l’amour s’éteindre. Enfin, reprendre les premières œuvres, c’est refaire volontairement ce que l’amour faisait spontanément : reprendre la louange, la prière sincère, la lecture vivante de la Parole, le témoignage spontané de notre foi. Ces gestes ravivent les braises.

Cette restauration n’est pas une mécanique spirituelle mais une romance. Dans Le Cantique des cantiques, l’Épouse entend frapper à sa porte. Son cœur s’emballe, elle se lève… mais quand elle ouvre, son Bien-aimé a disparu. Ce passage illustre ce que j’appelle la frustration divine : Dieu attire notre cœur, puis semble se cacher. Non pour nous punir, mais pour renouveler la quête. Il veut que nous le poursuivions, comme des amoureux qui se redécouvrent. Parfois, on cherche sa présence et rien ne se passe ; c’est normal. Le silence de Dieu n’est pas son absence : c’est son invitation à creuser plus profond.

Ce premier amour, c’est aussi une révélation du Christ crucifié. Dans le Cantique des cantiques (1:13), l’Épouse parle de son bien-aimé comme d’un bouquet de myrrhe sur son cœur – symbole des souffrances de Jésus. Méditer sur la croix, sur sa patience, ses blessures, sa fidélité, fait naître une tendresse brûlante. L’intimité ne se nourrit pas d’émotions, mais d’une contemplation reconnaissante. Quand on voit l’Agneau immolé, la prière cesse d’être une corvée et devient un élan d’amour.

Beaucoup cherchent à se libérer de leurs faiblesses en se battant contre elles. Pourtant, le véritable chemin vers la liberté passe par la satisfaction en Jésus. Ce n’est pas la résistance qui délivre, mais la plénitude. Plus tu es rempli de Christ, moins le reste a d’attrait. Le péché perd sa force quand ton cœur trouve une joie plus grande. C’est ainsi que la grâce, et non la loi, nous pousse à la piété.

Raviver le premier amour, c’est donc revenir à l’essentiel : la face de Jésus, non sa main ; la relation, non la performance ; le feu du cœur, non la routine des gestes. Quand l’amour revient, tout reprend sens. Le service, la prière, les combats spirituels deviennent la réponse naturelle d’un cœur épris. Car à la fin, la véritable maturité spirituelle n’est pas la perfection : c’est la passion.

Désirez-vous aller plus loin avec Dieu ? Voici une ressource biblique qui va, je le crois, vous bénir : je suis si convaincu que mon livre Combat Spirituel va vous aider à vivre une vie chrétienne victorieuse que je vous offre les 60 premières pages du livre ! Je vous invite à cliquer ici pour le télécharger

Jérémy Pothin