Es-tu un prophète ? Voici 3 signes clairs pour le discernerExemple

Jour 3 : Grandir dans l’onction prophétique sans se brûler

Être prophète ne se limite pas à recevoir des révélations ou à proclamer des paroles. C’est un appel exigeant qui nécessite formation, maturation, et guérison intérieure. Sans un cadre solide, le feu prophétique peut devenir destructeur, autant pour les autres que pour le prophète lui-même. Le ministère prophétique ne doit pas brûler, mais éclairer. C’est pourquoi Dieu commence souvent par travailler le cœur avant d’ouvrir la bouche.

Jérémie disait qu’un feu brûlait en lui, qu’il ne pouvait pas le contenir (Jérémie 20:9). Ce feu est réel. Il pousse à parler, à proclamer, à libérer ce que l’on perçoit. Mais grandir dans l’appel prophétique, c’est apprendre que tout ce que l’on voit ou entend ne doit pas être immédiatement proclamé. Les prophètes matures savent se taire, discerner les temps, et attendre le bon moment pour délivrer un message.

L’onction prophétique n’annule pas le besoin de caractère. Certains ont un réel appel, mais leur cœur blessé ou leurs motivations charnelles viennent teinter leurs paroles. Le rejet, l’orgueil, ou les blessures non traitées peuvent nuire à la pureté du message. Dieu travaille d’abord dans le secret, souvent dans des saisons de silence, d’oubli ou d’épreuve. Ce sont ces temps qui forment l’humilité, la dépendance à Dieu, et la compassion pour Son peuple.

Un autre aspect souvent mal compris, c’est la diversité des expressions prophétiques. Tous les prophètes ne fonctionnent pas de la même manière. Certains prophétisent avec précision sur des individus, d’autres encouragent comme Barnabas, d’autres encore reçoivent des paroles de connaissance impressionnantes. Il est donc dangereux de vouloir entrer dans une case ou imiter un modèle. Dieu nous appelle à incarner l’onction spécifique qu’Il a placée sur nos vies.

Il faut aussi résister à la tentation de courir après le micro ou le titre, au lieu de rechercher la présence de Dieu et la transformation intérieure. Celui qui cherche la reconnaissance avant l’onction risque d’être brisé. Dieu attendra qu’on soit prêt. Il purifie, Il affine, Il façonne, afin que le prophète devienne une voix authentique et non un simple écho.

L’exemple de Zacharie est parlant : lorsqu’il doute du message de l’ange Gabriel, Dieu le rend muet jusqu’à l’accomplissement de la promesse (Luc 1:18-20). Cela illustre une réalité spirituelle forte : remettre en question l’appel ou refuser d’obéir peut conduire à une perte de voix prophétique. Le silence imposé peut être une discipline divine, non pas pour punir, mais pour former et préparer.

Enfin, Dieu ne cherche pas des trophées, mais des serviteurs. Les dons spirituels ne sont pas des preuves de supériorité, mais des outils pour servir l’Église. Le prophète authentique comprend qu’il doit porter l’onction avec intégrité, soumission, et maturité. S’il traverse une saison cachée, c’est peut-être que Dieu l’équipe pour une mission plus grande. Et s’il accepte ce processus, il deviendra une lumière puissante, utilisée avec sagesse pour la gloire de Dieu.

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Jérémy Pothin