Es-tu un prophète ? Voici 3 signes clairs pour le discernerExemple

Jour 2 : Dieu confirme toujours un appel prophétique

Un appel prophétique ne se revendique pas, il se reconnaît et se confirme. C’est une œuvre progressive, authentifiée à la fois par Dieu et par l’Église. Dans Éphésiens 4:11-12, il est dit que c’est le Christ qui établit les ministères, y compris celui de prophète, dans un but clair : édifier le corps de Christ. Il ne s’agit donc jamais d’un choix personnel ou d’un désir égoïste, mais d’un cadeau divin pour l’Église.

La première confirmation d’un appel prophétique se manifeste par une conviction intérieure profonde. Celui que Dieu appelle le sait dans son cœur, même s’il doute au début. C’est le cas de Jérémie, qui, face à son jeune âge, hésitait à croire qu’il pouvait être un prophète. Mais Dieu lui répond fermement de ne pas minimiser son appel en raison de son âge (Jérémie 1:6-7). De même, Ézéchiel, fils de prêtre, aurait dû logiquement devenir prêtre à 30 ans. Pourtant, Dieu l’a arraché à ce destin pour faire de lui un prophète, soulignant que l’appel divin ne suit pas les attentes humaines.

Cependant, cette conviction intérieure doit s’accompagner d’une confirmation extérieure. Celle-ci se manifeste avec le temps, à mesure que l’appel prend forme, que les dons s’affermissent, et que des hommes et des femmes de Dieu matures reconnaissent l’onction prophétique. C’est ce que Jésus lui-même a vécu : il grandissait dans la faveur de Dieu et des hommes (Luc 2:52). Cette reconnaissance n’est pas une quête de popularité, mais un signe de maturité et d’équilibre.

L’histoire de Joseph illustre bien les erreurs que peut commettre un jeune prophète. Dieu lui parlait clairement à travers des rêves. Pourtant, lorsqu’il les partage à sa famille (Genèse 37), cela aggrave les tensions existantes. Le message venait de Dieu, mais le timing et le discernement faisaient défaut. Beaucoup de jeunes prophètes tombent dans ce piège : croire que, parce que Dieu leur parle, ils doivent tout dire immédiatement. Or, l’un des premiers apprentissages du ministère prophétique est de savoir se taire, de discerner le bon moment, et de comprendre que toute parole révélée n’est pas forcément destinée à être proclamée.

La confirmation se manifeste aussi par la fréquence et la qualité des paroles prophétiques. Certains prophétisent occasionnellement, d’autres avec une régularité marquée. Cela ne définit pas à lui seul l’appel prophétique, mais il peut en être un indicateur. De plus, les prophètes ne se ressemblent pas tous : certains sont précis avec quelques personnes, d’autres encouragent à grande échelle, certains opèrent dans des contextes spécifiques. L’important, ce n’est pas la forme, mais la fidélité à l’onction reçue.

Enfin, Dieu utilise aussi des saisons cachées pour former Ses prophètes. Le silence, l’oubli, l’opposition font partie de l’école divine. Ces temps permettent de forger le caractère, de guérir les blessures, et de purifier les intentions. Ce n’est qu’après avoir été façonné que le prophète peut devenir une voix stable et fiable dans le Corps de Christ.