Responsabilité sociale du chrétien

Nous poursuivons aujourd’hui la lecture de la Partie 5 de la Déclaration de Lausanne : Responsabilité sociale du chrétien. Lire ici

La réconciliation de l’homme avec l’homme n’est pas la réconciliation de l’homme avec Dieu, l’action sociale n’est pas l’évangélisation, et le salut n’est pas une libération politique. Néanmoins, nous affirmons que l’évangélisation et l’engagement sociopolitique font tous deux partie de notre devoir chrétien. Tous les deux sont l’expression nécessaire de notre doctrine de Dieu et de l’homme, de l’amour du prochain et de l’obéissance à Jésus-Christ. Le message du salut implique aussi un message de jugement sur toute forme d’aliénation, d’oppression et de discrimination. Nous ne devons pas craindre de dénoncer le mal et l’injustice où qu’ils soient.

La doctrine du salut

Pour beaucoup, le mot salut est tabou, à moins qu’il ne soit considéré comme embarrassant ou même dénué de sens. Beaucoup vont jusqu’à en faire un synonyme de libération politique et économique. La Déclaration de Lausanne rejette une telle proposition parce qu’elle n’est pas conforme à la Bible.

Si le salut n’est pas une libération politique, les chrétiens sont néanmoins appelés à s’impliquer dans l’action sociale (prendre soin des victimes de la société) et dans l’action politique (se préoccuper des structures-mêmes de la société) (Ésaïe 58.6-8). Tant l’évangélisation que l’engagement social sont l’expression nécessaire de notre doctrine de Dieu et de l’homme, de l’amour du prochain et de l’obéissance à Jésus-Christ (Jacques 2.14-17).

Nous ne devons pas réduire le salut à la libération politique, et pourtant le message du salut implique le jugement sur toute forme d’aliénation, d’oppression et de discrimination. Le salut est la délivrance du mal. Quand Dieu sauve les humains, il les délivre du mal, son action porte en elle un implicite jugement de ce mal.

Dieu déteste le mal et l’injustice (Proverbes 6.16-19). Son œuvre de salut ne se limite pas à restaurer la relation des êtres humains avec lui-même, mais elle s’oppose au mal qui nuit à la vie humaine et la détruit. L’Évangile ne peut donc pas être prêché d’une manière qui ignore les réalités de la souffrance, de l’exploitation et de l’oppression.

Le véritable salut va beaucoup plus loin qu’une réforme politique, il est l’œuvre de Dieu pour libérer du péché, réconcilier avec lui-même et en fin de compte renouveler toutes choses/.

Réflexion

Votre témoignage pour le Christ peut-il porter à la fois sur le salut personnel et sur les injustices que les personnes affrontent quotidiennement ?

Prière

Seigneur fais de moi un témoin fidèle de ton salut, qui proclame l’Évangile et s’élève contre toutes les formes d’injustice.