Guide biblique de l'auto-délivranceExemple

Jour 1 — Le vrai rôle des alliances spirituelles dans la délivrance

Dans la délivrance, crier plus fort que le démon ne sert à rien si l’on ignore l’aspect légal du monde invisible. La Bible montre que le royaume de Dieu fonctionne selon des lois spirituelles précises ; l’ennemi, dépourvu de créativité, se contente de détourner ces lois pour garder un droit d’accès dans la vie des gens. C’est ce droit légal – établi par une alliance – qui explique pourquoi certaines libérations semblent échouer ou n’être que temporaires.

Prenons un exemple concret : lorsqu’un péché est pratiqué, un serment prononcé ou un sacrifice offert, un contrat invisible est signé. Ce contrat se comporte comme un abonnement téléphonique : tant que vous ne l’avez pas résilié, les factures continuent de tomber. De même, vous pouvez expulser un esprit impur ; s’il existe encore une alliance non brisée, il reviendra. C’est ce qu’illustre l’histoire de l’alliance conclue par Josué avec les Gabaonites ; des siècles plus tard, Saül la viole et le peuple subit les conséquences.

L’apôtre Paul rappelle pourtant que, par la croix, Jésus a effacé l’acte rédigé contre nous et dépossédé les dominations. Notre mission n’est donc pas de livrer un bras de fer contre Satan, mais de proclamer le triomphe déjà gagné. Cela change radicalement notre posture : nous ne combattons pas pour obtenir la victoire, nous la manifestons.

Cependant, manifester cette victoire suppose de traiter la cause racine : l’alliance. Deutéronome 28 montre qu’une désobéissance contracte une malédiction ; bien que ces malédictions de la Loi ne s’appliquent plus directement sous la Nouvelle Alliance, le principe demeure : toute promesse faite en dehors de la volonté de Dieu ouvre une porte. De nombreux rituels païens récupèrent d’ailleurs les symboles divins : le sang, les repas, même un baptême façon contre-façon. Quand un ancêtre offre sa descendance à un esprit, c’est comme s’il remettait les clés de la maison ; les générations suivantes paient la facture jusqu’à ce que quelqu’un vienne changer le barillet.

Comment fait-on ? D’abord en vérifiant son positionnement : je suis assis avec Christ, chargé d’annoncer sa victoire. Ensuite, guidé par le Saint-Esprit, j’identifie le contrat précis : paroles, objets, signes, sacrifices, alliances familiales… Une fois le contrat nommé, je le révoque au nom de Jésus et j’ordonne au squatteur de partir. Le démon n’ayant plus de clause légale, il doit quitter et ne peut revenir.

En résumé, la délivrance efficace repose sur trois piliers :

1. Connaître les lois spirituelles que Dieu a instituées ;
2. Discerner comment l’ennemi les détourne au travers d’alliances ;
3. Appliquer la victoire de la croix pour annuler légalement ces contrats.

Lorsqu’on intègre ces réalités, la délivrance cesse d’être une épreuve interminable ; elle devient une proclamation calme, courte et puissante de la justice de Dieu.