Ce mensonge sur la faveur de Dieu vous garde prisonnierExemple

La reconnaissance humaine n'est pas un prérequis divin

L’un des plus grands mensonges qui empêchent de vivre pleinement la faveur de Dieu est de croire qu’il faut impérativement qu’un homme nous reconnaisse pour être élevé spirituellement. Beaucoup pensent qu’ils ne peuvent pas entrer dans leur appel tant qu’un leader spirituel, un pasteur ou un prophète ne les a pas validés publiquement. Pourtant, la Bible montre que Dieu n’a pas besoin d’une validation humaine pour élever ceux qu’il choisit.

Prenons l’exemple de Samuel. Il n’a pas été reconnu prophète par Éli, le prêtre sous lequel il servait. Au contraire, Éli était déjà rejeté par Dieu à cause de son laxisme et de la corruption de ses fils. Lorsque Dieu a voulu parler, il ne s’est pas adressé à Éli, mais à l’enfant Samuel. La voix de Dieu n’a pas besoin de passer par une autorité humaine déchue pour appeler quelqu’un à son service.

Ce principe se retrouve aussi dans l’histoire de Joseph. Il avait un appel prophétique puissant, mais au lieu d’être encouragé par sa famille, il a été rejeté et vendu comme esclave. Pourtant, son rejet par les hommes n’a pas empêché la faveur divine de l’accompagner et de le mener jusqu’à son accomplissement.

Ce mensonge de la validation humaine est particulièrement répandu dans le milieu prophétique. Certains attendent qu’un prophète célèbre leur impose les mains pour légitimer leur appel, pensant que sans cette reconnaissance, ils ne peuvent pas exercer leur ministère. Mais Dieu appelle et forme directement ceux qu’il choisit. Si l’on regarde Samuel, il n’a pas reçu l’imposition des mains d’un prophète avant de commencer à prophétiser. Son autorité spirituelle ne venait pas d’une reconnaissance humaine, mais directement de Dieu.

Cela ne signifie pas qu’il faut mépriser l’autorité spirituelle. Lorsqu’on fait partie d’une église, il est normal de respecter l’organisation en place et de travailler en harmonie avec les leaders établis. Mais il ne faut pas confondre respect de l’ordre établi et dépendance absolue à la reconnaissance des hommes. Si Dieu t’appelle à un ministère et que l’église dans laquelle tu te trouves ne reconnaît pas cet appel, cela ne signifie pas que Dieu ne l’a pas validé.

L’apôtre Paul souligne bien ce principe : "Est-ce la faveur des hommes que je recherche ? Si je cherchais la faveur des hommes, je ne serais pas serviteur de Christ." (Galates 1:10). Chercher d’abord l’approbation des hommes peut devenir un piège, car cela place leur reconnaissance au-dessus de la volonté de Dieu.

En définitive, les fruits de ta vie et de ton ministère parleront pour toi bien plus que n’importe quelle reconnaissance officielle. Si Dieu t’a appelé, il produira des résultats visibles à travers toi, et ce sont ces fruits qui témoigneront de ton appel. Samuel n’a pas eu besoin qu’un homme l’approuve pour devenir prophète : Dieu lui a parlé, et c’est cette relation avec Dieu qui a fait de lui un grand leader spirituel.

Jérémy Pothin