Nahoum Introduction
Introduction
Nahoum vient du mot hébreu “consoler”. Son livre, bref, frappe par sa poésie très expressive. Daté de la fin du 7e siècle avant J.-C., il annonce la chute de l'empire assyrien et de sa capitale Ninive – ce qui est une manière, pour Dieu, de consoler son peuple.
L'essentiel
Le livre comporte trois parties. La première affirme la puissance du Seigneur, créateur et juge du monde (1.2-8). La deuxième annonce l'effet de cette puissance : la destruction de Ninive et, par conséquent, le salut et la paix pour les habitants du royaume de Juda (1.9–2.3). La troisième partie célèbre la ruine de la ville (2.4–3.19).
Rarement la description d'un châtiment a pris autant de place dans un livre prophétique. L'Assyrie dominait alors le monde avec cruauté. Ses armées ont fait tomber le royaume d'Israël en 721 avant J.-C. et menacé Juda plusieurs fois. Elles ont saccagé l'Égypte entre 668 et 662 avant J.-C. (un écho se trouve en 3.8-10). Nahoum – qui n'est pas un devin mais un bon analyste des situations – proclame, de la part du Seigneur de l'univers, que toute violence finit par se retourner contre elle-même ! L'Histoire lui donnera raison : l'empire disparaît sous les coups des Babyloniens en 612 avant J.-C. et Ninive est détruite.
Orgueilleuse et tyrannique, Ninive est le contraire d'une ville humaine et fraternelle. Comme poète, Nahoum forge donc un style qui vibre avec cette vision des choses – d'où la violence des images et des mots. Comme théologien, il avance que le Seigneur est un Dieu « qui exige d'être votre seul Dieu » (1.2) c'est-à-dire engagé avec force dans la libération du peuple d'Israël. Le langage excessif ne doit pas nous arrêter : dans sa révolte, le prophète nous donne espoir car notre Dieu combat toute oppression afin que règne la paix. Jésus, par sa mort sur la croix, « a détruit la haine » (Éph 2.16).
Pour aller plus loin
Dernière capitale d'un empire qui a fait trembler le monde, Ninive est ici le symbole de tout pouvoir humain établi sur des bases que Dieu ne peut accepter. L'annonce de sa chute est donc une « bonne nouvelle » pour ceux qu'elle terrorise. Le livre de l'Apocalypse se souviendra des descriptions de Nahoum pour dépeindre la ville mauvaise (appelée Babylone) ainsi que son effondrement (Apoc 17–18).
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