Sion disait :
« Le SEIGNEUR m’a abandonnée,
mon maître m’a oubliée. »
Mais le SEIGNEUR répond :
« Est-ce qu’une femme oublie
le bébé qu’elle allaite ?
Est-ce qu’elle cesse de montrer sa tendresse
à l’enfant qu’elle a porté ?
Même si elle l’oubliait,
moi je ne t’oublierai jamais.
Vois, j’ai écrit ton nom
sur la paume de mes mains.
Je pense sans arrêt à tes murs de défense.
« Jérusalem,
ceux qui vont te reconstruire
se dépêchent d’arriver,
ceux qui t’ont détruite et écrasée
vont s’en aller.
Lève les yeux et regarde autour de toi :
tous tes enfants se rassemblent, ils viennent à toi.
Je le déclare, moi le SEIGNEUR :
Aussi vrai que je suis vivant,
ils seront pour toi
comme un collier de perles,
comme la ceinture qu’une fiancée
se met autour de la taille.
Tu vis parmi les ruines,
tes quartiers sont détruits,
ton pays est un désert.
Mais il sera bientôt trop petit pour ses habitants,
et ceux qui détruisaient ta vie partiront loin de toi.
Tu étais comme une femme sans enfants.
Mais un jour, tes enfants te diront :
“Je suis à l’étroit.
Fais-moi de la place pour que je vive ici.”
Et tu te poseras cette question :
“Qui m’a donné tous ces enfants ?
Je n’avais pas d’enfants,
et je ne pouvais pas en avoir.
J’étais exilée et abandonnée.
Ceux-là, qui donc les a élevés ?
Pendant que j’étais seule,
où étaient ces enfants ?” »
Voici ce que dit le Seigneur DIEU :
« Je vais faire signe aux autres peuples.
Je vais dresser un signal pour eux.
Jérusalem, ils ramèneront tes fils et tes filles
en les portant dans les bras.
Des rois élèveront tes enfants,
des filles de rois les nourriront.
Ils se mettront à genoux devant toi,
le front contre le sol.
Ils lècheront la poussière de tes pieds.
Alors tu le sauras :
je suis le SEIGNEUR,
et ceux qui mettent leur espoir en moi
ne seront pas déçus. »
Est-ce qu’on peut enlever à un combattant
les richesses prises à l’ennemi ?
Est-ce qu’on peut arracher un prisonnier
aux mains d’un dictateur ?
Le SEIGNEUR répond :
« Eh bien, oui, je vais enlever
au combattant son prisonnier,
je vais arracher au dictateur
ses richesses de guerre.
Jérusalem, je vais lutter moi-même
contre ceux qui t’attaquent,
et je sauverai moi-même tes enfants.
J’obligerai ceux qui t’écrasent
à manger leur propre chair.
Ils boiront leur propre sang
et deviendront ivres,
comme on devient ivre
en buvant du vin nouveau.
Alors tout être vivant reconnaîtra ceci :
Moi, le SEIGNEUR, je suis ton sauveur,
je suis ton libérateur,
moi, le Dieu puissant de Jacob. »