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2 Samuel 13:1-39

2 Samuel 13:1-39 Bible J.N. Darby (JND)

*Et après cela, Absalom, fils de David, ayant une sœur nommée Tamar, qui était belle, il arriva qu’Amnon, fils de David, l’aima. Et Amnon fut tourmenté jusqu’à en tomber malade, à cause de Tamar, sa sœur ; car elle était vierge, et il était trop difficile aux yeux d’Amnon de lui faire quoi que ce soit. Et Amnon avait un ami, nommé Jonadab, fils de Shimha, frère de David ; et Jonadab était un homme très habile. Et il lui dit : Pourquoi maigris-tu ainsi d’un matin à l’autre, toi, fils du roi ? Ne me le déclareras-tu pas ? Et Amnon lui dit : J’aime Tamar, sœur d’Absalom mon frère. Et Jonadab lui dit : Couche-toi sur ton lit et fais le malade ; et ton père viendra te voir, et tu lui diras : Je te prie, que Tamar, ma sœur, vienne et qu’elle me donne à manger du pain, et qu’elle apprête devant mes yeux un mets, afin que je la voie, et que je le mange de sa main. Et Amnon se coucha et fit le malade ; et le roi vint le voir, et Amnon dit au roi : Je te prie, que Tamar, ma sœur, vienne et prépare sous mes yeux deux beignets, et que je les mange de sa main. Et David envoya vers Tamar dans la maison, disant : Va, je te prie, dans la maison d’Amnon, ton frère, et apprête-lui un mets. Et Tamar alla dans la maison d’Amnon, son frère, et il était couché ; et elle prit de la pâte et la pétrit, et prépara sous ses yeux des beignets, et elle cuisit les beignets. Et elle prit la poêle et les versa devant lui ; et il refusa de manger. Et Amnon dit : Faites sortir tout homme d’auprès de moi. Et tout homme sortit d’auprès de lui. Et Amnon dit à Tamar : Apporte le mets dans la chambre intérieure, et je mangerai de ta main. Et Tamar prit les beignets qu’elle avait préparés, et les apporta à Amnon, son frère, dans la chambre. Et elle les lui présenta à manger ; et il la saisit, et lui dit : Viens, couche avec moi, ma sœur. Et elle lui dit : Non, mon frère, ne m’humilie pas ; car on ne fait point ainsi en Israël : ne fais pas cette infamie. Et moi, où porterais-je ma honte ? Et toi, tu serais comme l’un des infâmes en Israël. Et maintenant, parle au roi, je te prie, car il ne me refusera point à toi. Et il ne voulut pas écouter sa voix, et il fut plus fort qu’elle et l’humilia et coucha avec elle. Et Amnon la haït d’une très grande haine, car la haine dont il la haït était plus grande que l’amour dont il l’avait aimée. Et Amnon lui dit : Lève-toi, va-t’en. Et elle lui dit : Il n’y a pas de raison [pour cela] ; ce tort de me chasser est plus grand que l’autre que tu m’as fait. Mais il ne voulut pas l’écouter. Et il appela son jeune homme qui le servait, et dit : Chassez donc cette [femme] dehors, de devant moi ; et ferme la porte au verrou après elle. Et elle avait sur elle une tunique bigarrée ; car les filles du roi qui étaient vierges étaient ainsi habillées de robes. Et celui qui le servait la mit dehors, et ferma la porte après elle. Et Tamar prit de la poussière [et la mit] sur sa tête, et déchira la tunique bigarrée qu’elle avait sur elle, et elle mit sa main sur sa tête, et s’en alla, marchant et criant. Et Absalom, son frère, lui dit : Est-ce que ton frère Amnon a été avec toi ? Et maintenant, ma sœur, garde le silence : il est ton frère ; ne prends pas cette chose à cœur. Et Tamar demeura désolée dans la maison d’Absalom, son frère. Et le roi David entendit parler de toutes ces choses, et il en fut très irrité. Et Absalom ne parla à Amnon, ni en mal, ni en bien, car Absalom haïssait Amnon, parce qu’il avait humilié Tamar, sa sœur. Et il arriva, après deux années entières, qu’Absalom avait les tondeurs à Baal-Hatsor, qui est près d’Éphraïm ; et Absalom invita tous les fils du roi. Et Absalom vint vers le roi, et dit : Tu vois que ton serviteur a les tondeurs : je te prie, que le roi et ses serviteurs aillent avec ton serviteur. Et le roi dit à Absalom : Non, mon fils, nous n’irons pas tous, et nous ne te serons pas à charge. Et il le pressa, mais il ne voulut pas aller ; et il le bénit. Et Absalom dit : Si [tu ne viens] pas, que mon frère Amnon, je te prie, vienne avec nous. Et le roi lui dit : Pourquoi irait-il avec toi ? Et Absalom le pressa, et il envoya avec lui Amnon et tous les fils du roi. Et Absalom commanda à ses serviteurs, disant : Faites attention, je vous prie, quand le cœur d’Amnon sera gai par le vin, et que je vous dirai : Frappez Amnon, alors tuez-le, ne craignez point ; n’est-ce pas moi qui vous l’ai commandé ? Fortifiez-vous, et soyez vaillants ! Et les serviteurs d’Absalom firent à Amnon comme Absalom l’avait commandé ; et tous les fils du roi se levèrent, et montèrent chacun sur son mulet et s’enfuirent. Et il arriva, comme ils étaient en chemin, que le bruit en vint à David ; on disait : Absalom a frappé tous les fils du roi, et il n’en reste pas un seul. Et le roi se leva, et déchira ses vêtements, et se coucha par terre ; et tous ses serviteurs étaient là, les vêtements déchirés. Et Jonadab, fils de Shimha, frère de David, prit la parole et dit : Que mon seigneur ne pense pas qu’on ait tué tous les jeunes hommes, fils du roi, car Amnon seul est mort ; car cela a eu lieu par l’ordre d’Absalom, qu’il avait arrêté dès le jour où [Amnon] humilia Tamar, sa sœur. Et maintenant, que le roi, mon seigneur, ne prenne pas ceci à cœur, disant : Tous les fils du roi sont morts ; car Amnon seul est mort. Et Absalom s’enfuit. Et le jeune homme qui était en sentinelle leva ses yeux et regarda ; et voici, un grand peuple venait par le chemin qui était derrière lui, du côté de la montagne. Et Jonadab dit au roi : Voici les fils du roi qui viennent ; selon la parole de ton serviteur, ainsi il en est arrivé. Et comme il achevait de parler, voici, les fils du roi arrivèrent, et ils élevèrent leur voix et pleurèrent ; et le roi aussi, et tous ses serviteurs pleurèrent très amèrement. Et Absalom s’enfuit, et s’en alla vers Talmaï, fils d’Ammihud, roi de Gueshur ; et [David] menait deuil tous les jours sur son fils. Ainsi Absalom s’enfuit, et il vint à Gueshur et fut là trois ans ; et le roi David languissait d’aller vers Absalom, car il était consolé à l’égard d’Amnon, parce qu’il était mort.

2 Samuel 13:1-39 Parole de Vie 2017 (PDV2017)

Après cela, voici ce qui arrive. Absalom, fils de David, a une sœur très belle qui s’appelle Tamar. Amnon, un autre fils de David, en devient amoureux. Il se rend malade de chagrin à cause de Tamar, sa demi-sœur. En effet, il lui semble impossible de s’approcher d’elle, car elle n’a jamais couché avec un homme. Amnon a un ami très rusé. C’est Yonadab, fils de Chamma, et neveu de David. Yonadab demande à Amnon : « Tous les matins, tu es découragé, prince. Tu ne veux pas me dire pourquoi ? » Amnon répond : « Je suis amoureux de Tamar, la sœur de mon demi-frère Absalom. » Yonadab lui dit : « Eh bien, couche-toi sur ton lit et fais semblant d’être malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras : “Permets à ma sœur Tamar de venir me donner à manger. Elle préparera la nourriture sous mes yeux pour que je la voie faire. Elle me servira et je mangerai.” » Alors Amnon se couche et fait semblant d’être malade. Le roi va le voir, et Amnon lui dit : « Permets à ma sœur Tamar de venir préparer deux petits gâteaux sous mes yeux. Elle me les servira elle-même, et je les mangerai. » David envoie quelqu’un chez Tamar pour lui dire : « Va chez ton frère Amnon et prépare-lui à manger. » Tamar va chez Amnon et elle le trouve au lit. Elle prépare de la pâte, elle la travaille, fait des gâteaux sous ses yeux et les fait cuire. Ensuite, elle prend la poêle et présente les gâteaux pour qu’il les mange, mais il refuse. Il demande de faire sortir tout le monde, et tous sortent. Alors il dit à Tamar : « Apporte ces gâteaux dans ma chambre. Tu me les serviras, et je les mangerai. » Tamar prend les gâteaux et elle les porte à Amnon dans sa chambre. Elle lui présente les gâteaux à manger. À ce moment-là, Amnon saisit Tamar et lui dit : « Viens au lit avec moi, ma sœur ! » Elle lui répond : « Non, mon frère, ne me fais pas violence ! On n’agit pas de cette façon en Israël. Ne commets pas cet acte horrible, sinon, je vais perdre mon honneur ! Où pourrai-je aller ensuite ? Et toi, tu seras comme un homme qui ne vaut rien en Israël. Je t’en prie, va parler au roi. Il ne refusera pas de me donner à toi. » Mais Amnon ne veut pas l’écouter. Il la saisit, lui fait violence et couche avec elle. Ensuite, Amnon se met à haïr Tamar. Sa haine est plus violente que l’amour qu’il a eu pour elle. Il lui dit : « Va-t’en ! » Tamar crie : « Non ! Si tu me chasses, ce sera un mal plus grand que celui que tu m’as déjà fait. » Mais Amnon ne veut pas l’écouter. Il appelle son serviteur et lui dit : « Chasse cette fille de chez moi ! Ferme la porte à clé derrière elle ! » Le serviteur chasse Tamar et ferme la porte à clé. Tamar portait une très belle robe, comme les princesses en portaient d’habitude avant d’être mariées. Elle déchire sa belle robe et se couvre la tête de cendre. Elle met la main sur sa tête en signe de honte et s’en va en poussant des cris. Son frère Absalom lui demande : « Est-ce qu’Amnon t’a fait violence, petite sœur ? Maintenant, tais-toi, c’est ton frère. Ne t’en fais pas trop pour cela ! » Tamar reste dans la maison de son frère Absalom, comme une femme abandonnée. Le roi David apprend ce qui s’est passé et il est très en colère. Pourtant il ne fait pas de reproches à Amnon. C’est son fils aîné, et il l’aime beaucoup. Absalom ne parle plus à Amnon. Il le déteste parce qu’il a fait violence à sa sœur Tamar. Deux ans passent. Un jour, ceux qui coupent la laine des moutons sont chez Absalom, à Baal-Hassor, près d’Éfraïm. Absalom invite donc tous les fils du roi. Il va trouver David et lui dit : « Mon roi, les tondeurs de moutons sont chez moi. Accepte de venir à cette fête avec tes ministres. » Le roi répond : « Non, mon fils, nous n’irons pas tous chez toi, cela coûterait trop cher. » Absalom insiste, mais le roi refuse d’y aller. Il lui donne seulement sa bénédiction. Absalom dit encore : « Si tu ne viens pas, permets au moins à mon frère Amnon de venir avec nous. » Le roi demande : « Pourquoi donc ? » Absalom insiste de nouveau. À la fin, le roi laisse Amnon et ses autres fils partir avec Absalom. Alors Absalom prépare un repas, un vrai repas de roi. Il donne cet ordre à ses serviteurs : « Surveillez Amnon ! Quand il sera gai à cause du vin, et que je vous dirai : “Frappez Amnon !”, tuez-le ! N’ayez pas peur, c’est moi qui vous donne cet ordre. N’hésitez pas et montrez votre courage ! » Les serviteurs obéissent à Absalom et tuent Amnon. Aussitôt les autres fils du roi se lèvent, ils montent chacun sur son mulet et ils fuient. Ils sont encore en route quand David apprend cette nouvelle : « Absalom a tué tous tes fils. Il n’en reste pas un seul en vie. » Alors le roi déchire ses vêtements et il se couche par terre. Tous ses ministres sont là, les habits déchirés. Mais Yonadab, fils de Chamma et neveu de David, prend la parole et dit : « Mon roi, ne crois pas que tous tes fils sont morts. Amnon seul est mort. Absalom a décidé cela le jour où Amnon a fait violence à sa sœur Tamar. Ne pense donc pas que tous tes fils sont morts. Amnon seul est mort, et Absalom est en fuite. » Le jeune homme qui surveille la route aperçoit tout à coup une troupe nombreuse. Elle descend par la route de Horonaïm, sur le côté de la colline. Il vient prévenir le roi : « J’ai vu des gens arriver par la route de Horonaïm, sur le côté de la colline. » Alors Yonadab dit au roi : « Ce sont tes fils qui arrivent. Tout s’est passé comme je l’ai dit. » Yonadab finit à peine de parler quand les fils du roi arrivent. Ils se mettent à pleurer à grands cris. Le roi et tous ses ministres pleurent beaucoup, eux aussi. Absalom a fui et il est allé chez Talmaï, fils d’Ammihoud et roi de Guéchour . David, lui, porte tous les jours le deuil de son fils Amnon. Absalom, qui a fui à Guéchour, reste là-bas trois ans. Le roi David finit par se consoler de la mort d’Amnon, et sa colère contre Absalom se calme.

2 Samuel 13:1-39 Nouvelle Edition de Genève 1979 (NEG79)

Après cela, voici ce qui arriva. Absalom, fils de David, avait une sœur qui était belle et qui s'appelait Tamar; et Amnon, fils de David, l'aima. Amnon était tourmenté jusqu'à se rendre malade à cause de Tamar, sa sœur; car elle était vierge, et il paraissait difficile à Amnon de faire sur elle la moindre tentative. Amnon avait un ami, nommé Jonadab, fils de Schimea, frère de David, et Jonadab était un homme très habile. Il lui dit: Pourquoi deviens-tu ainsi chaque matin plus maigre, toi, fils de roi? Ne veux-tu pas me le dire? Amnon lui répondit: J'aime Tamar, sœur d'Absalom, mon frère. Jonadab lui dit: Mets-toi au lit, et fais le malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras: Permets à Tamar, ma sœur, de venir pour me donner à manger; qu'elle prépare un mets sous mes yeux, afin que je le voie et que je le prenne de sa main. Amnon se coucha, et fit le malade. Le roi vint le voir, et Amnon dit au roi: Je te prie, que Tamar, ma sœur, vienne faire deux gâteaux sous mes yeux, et que je les mange de sa main. David envoya dire à Tamar dans l'intérieur des appartements: Va dans la maison d'Amnon, ton frère, et prépare-lui un mets. Tamar alla dans la maison d'Amnon, son frère, qui était couché. Elle prit de la pâte, la pétrit, prépara devant lui des gâteaux, et les fit cuire; prenant ensuite la poêle, elle les versa devant lui. Mais Amnon refusa de manger. Il dit: Faites sortir tout le monde. Et tout le monde sortit de chez lui. Alors Amnon dit à Tamar: Apporte le mets dans la chambre, et que je le mange de ta main. Tamar prit les gâteaux qu'elle avait faits, et les porta à Amnon, son frère, dans la chambre. Comme elle les lui présentait à manger, il la saisit et lui dit: Viens, couche avec moi, ma sœur. Elle lui répondit: Non, mon frère, ne me déshonore pas, car on n'agit point ainsi en Israël; ne commets pas cette infamie. Où irais-je, moi, avec ma honte? Et toi, tu serais comme l'un des infâmes en Israël. Maintenant, je te prie, parle au roi, et il ne s'opposera pas à ce que je sois à toi. Mais il ne voulut pas l'écouter; il lui fit violence, la déshonora et coucha avec elle. Puis Amnon eut pour elle une forte aversion, plus forte que n'avait été son amour. Et il lui dit: Lève-toi, va-t'en! Elle lui répondit: N'augmente pas, en me chassant, le mal que tu m'as déjà fait. Il ne voulut pas l'écouter, et appelant le garçon qui le servait, il dit: Qu'on éloigne de moi cette femme et qu'on la mette dehors. Et ferme la porte après elle! Elle avait une tunique de plusieurs couleurs; car c'était le vêtement que portaient les filles du roi, aussi longtemps qu'elles étaient vierges. Le serviteur d'Amnon la mit dehors, et ferma la porte après elle. Tamar répandit de la cendre sur sa tête, et déchira sa tunique bigarrée; elle mit la main sur sa tête, et s'en alla en poussant des cris. Absalom, son frère, lui dit: Amnon, ton frère, a-t-il été avec toi? Maintenant, ma sœur, tais-toi, c'est ton frère; ne prends pas cette affaire trop à cœur. Et Tamar, désolée, demeura dans la maison d'Absalom, son frère. Le roi David apprit toutes ces choses, et il fut très irrité. Absalom ne parla ni en bien ni en mal avec Amnon; mais il le prit en haine, parce qu'il avait déshonoré Tamar, sa sœur. Deux ans après, comme Absalom avait les tondeurs à Baal-Hatsor, près d'Ephraïm, il invita tous les fils du roi. Absalom alla vers le roi, et dit: Voici, ton serviteur a les tondeurs; que le roi et ses serviteurs viennent chez ton serviteur. Et le roi dit à Absalom: Non, mon fils, nous n'irons pas tous, de peur que nous ne te soyons à charge. Absalom le pressa; mais le roi ne voulut point aller, et il le bénit. Absalom dit: Permets du moins à Amnon, mon frère, de venir avec nous. Le roi lui répondit: Pourquoi irait-il chez toi? Sur les instances d'Absalom, le roi laissa aller avec lui Amnon et tous ses fils. Absalom donna cet ordre à ses serviteurs: Faites attention quand le cœur d'Amnon sera égayé par le vin et que je vous dirai: Frappez Amnon! Alors tuez-le; ne craignez point, n'est-ce pas moi qui vous l'ordonne? Soyez fermes, et montrez du courage! Les serviteurs d'Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l'avait ordonné. Et tous les fils du roi se levèrent, montèrent chacun sur son mulet, et s'enfuirent. Comme ils étaient en chemin, le bruit parvint à David qu'Absalom avait tué tous les fils du roi, et qu'il n'en était pas resté un seul. Le roi se leva, déchira ses vêtements, et se coucha par terre; et tous ses serviteurs étaient là, les vêtements déchirés. Jonadab, fils de Schimea, frère de David, prit la parole et dit: Que mon seigneur ne pense point que tous les jeunes gens, fils du roi, ont été tués, car Amnon seul est mort; et c'est l'effet d'une résolution d'Absalom, depuis le jour où Amnon a déshonoré Tamar, sa sœur. Que le roi mon seigneur ne se tourmente donc point dans l'idée que tous les fils du roi sont morts, car Amnon seul est mort. Absalom prit la fuite. Or le jeune homme placé en sentinelle leva les yeux et regarda. Et voici, une grande troupe venait par le chemin qui était derrière lui, du côté de la montagne. Jonadab dit au roi: Voici les fils du roi qui arrivent! Ainsi se confirme ce que disait ton serviteur. Comme il achevait de parler, voici, les fils du roi arrivèrent. Ils élevèrent la voix, et pleurèrent; le roi aussi et tous ses serviteurs versèrent d'abondantes larmes. Absalom s'était enfui, et il alla chez Talmaï, fils d'Ammihur, roi de Gueschur. Et David pleurait tous les jours son fils. Absalom resta trois ans à Gueschur, où il était allé, après avoir pris la fuite. Le roi David cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d'Amnon.

2 Samuel 13:1-39 La Bible du Semeur 2015 (BDS)

Absalom, un fils de David, avait une sœur qui était très belle et qui se nommait Tamar. Amnôn, un autre fils du roi David, en tomba passionnément amoureux. Il se rongeait tant à propos de sa demi-sœur qu’il s’en rendait malade, car elle était vierge et il lui semblait impossible de l’approcher. Amnôn avait un ami nommé Yonadab, un fils de Shimea, le frère de David. C’était un homme très astucieux. Il demanda à Amnôn : Fils du roi, pourquoi es-tu si déprimé ? Chaque matin tu parais l’être davantage. Ne veux-tu pas m’en dire la cause ? Amnôn lui répondit : Je suis amoureux de Tamar, la sœur de mon frère Absalom. Yonadab lui dit alors : Mets-toi au lit et fais comme si tu étais malade. Quand ton père viendra te voir, dis-lui : « Permets à ma sœur Tamar de venir me faire à manger, qu’elle prépare le repas sous mes yeux afin que je la voie faire, puis je mangerai de sa main. » Amnôn se mit donc au lit et fit semblant d’être malade. Le roi vint le voir et Amnôn lui dit : Fais venir ma sœur Tamar pour qu’elle me prépare deux galettes sous mes yeux, et je les mangerai de sa main. David envoya dire à Tamar dans son appartement : Va chez ton frère Amnôn et prépare-lui son repas. Tamar se rendit donc chez son frère Amnôn et le trouva couché. Elle prépara de la pâte et la pétrit, puis confectionna des galettes devant lui et les fit cuire. Ensuite elle prit la poêle et lui en servit le contenu devant lui, mais il refusa d’en manger et dit : Faites sortir tout le monde d’ici. Tous se retirèrent. Alors il demanda à Tamar : Apporte-moi ces galettes dans ma chambre pour que je les mange de ta main. Tamar prit les galettes qu’elle avait faites et les apporta à son frère Amnôn dans sa chambre. Au moment où elle les lui présentait, il l’empoigna et lui dit : Viens, couche avec moi, ma sœur ! Mais elle s’écria : Non, mon frère, ne me fais pas violence ! Cela ne se fait pas en Israël. Ne commets pas une telle infamie ! Après cela, où irais-je porter ma honte ? Et toi, tu serais considéré comme un individu méprisable dans notre peuple. Pourquoi ne parles-tu pas au roi ? Il ne refusera pas de me donner à toi. Mais il ne voulut rien entendre, et comme il était plus fort qu’elle, il lui fit violence et coucha avec elle. Après cela, il conçut pour elle une forte aversion, plus violente que la passion qu’il avait éprouvée pour elle. Tout à coup, il lui ordonna : Lève-toi, va-t’en ! – Non, lui dit-elle, en me chassant, tu commettrais un crime encore pire que le mal que tu m’as déjà fait. Mais il ne voulut pas l’écouter. Il appela le domestique qui était à son service et lui ordonna : Débarrassez-moi de cette fille ! Jetez-la dehors et verrouillez la porte derrière elle ! Elle portait jusque-là une longue robe multicolore, car c’était autrefois la tenue des princesses aussi longtemps qu’elles étaient vierges. Le domestique la mit dehors et verrouilla la porte derrière elle. Alors Tamar répandit de la cendre sur sa tête, elle déchira sa longue robe, se prit à deux mains la tête, puis elle partit en poussant des cris. Son frère Absalom lui demanda : Ton frère Amnôn t’a-t-il fait violence ? Maintenant, ma sœur, n’en parle pas, c’est ton frère, et ne prends pas la chose trop à cœur ! Dès lors Tamar alla demeurer dans la maison d’Absalom, comme une femme abandonnée. Le roi David apprit tout ce qui s’était passé et il en fut très irrité. Quant à Absalom, il n’adressait plus la parole à Amnôn, ni en bien, ni en mal, car il l’avait pris en haine à cause du viol de sa sœur Tamar. Deux ans plus tard, Absalom avait les tondeurs à Baal-Hatsor, près d’Ephraïm. Il invita tous les fils du roi. Il se rendit chez le roi et lui dit : Tu sais que ton serviteur fait tondre ses moutons ; que le roi et ses hauts fonctionnaires veuillent bien venir chez ton serviteur ! Mais le roi lui répondit : Non, mon fils, nous n’allons pas tous venir, ce serait une trop lourde charge pour toi ! Absalom insista, mais le roi refusa l’invitation et lui donna simplement sa bénédiction. Absalom reprit : Si tu ne veux pas venir, permets au moins à mon frère Amnôn de nous accompagner. Le roi lui dit : Pourquoi t’accompagnerait-il ? Mais Absalom insista tellement que David laissa partir avec lui Amnôn et tous les autres fils du roi. Absalom donna des ordres à ses serviteurs en disant : Quand vous verrez qu’Amnôn sera égayé par le vin, et que je vous dirai : « Frappez Amnôn ! » vous le tuerez. Ne craignez rien, car c’est moi qui en prends la responsabilité. Ayez du courage et soyez forts ! Les serviteurs d’Absalom exécutèrent les ordres de leur maître et tuèrent Amnôn. Aussitôt, tous les autres fils du roi se levèrent de table, enfourchèrent chacun son mulet et prirent la fuite. Ils étaient encore en route quand la nouvelle parvint à David qu’Absalom avait tué tous les fils du roi sans qu’aucun d’eux en réchappe. Le roi se leva, déchira ses vêtements en signe de deuil et s’étendit à même le sol. Tous ses ministres se tenaient autour de lui avec leurs habits déchirés. A ce moment-là, Yonadab, fils de Shimea, le frère de David, prit la parole et déclara : Que mon seigneur ne pense pas que tous les fils du roi ont été tués ; Amnôn seul est mort. Depuis le jour où il a violé sa sœur Tamar, Absalom parlait de le tuer. Que le roi mon seigneur ne s’imagine donc pas que tous les princes ont péri ! Non, Amnôn seul est mort. Absalom, quant à lui, avait pris la fuite. Lorsque le guetteur regarda au loin, il aperçut soudain une troupe nombreuse arrivant par la route occidentale, au flanc de la colline. Alors Yonadab dit au roi : Ce sont les fils du roi qui viennent. Tout s’est passé comme ton serviteur l’a dit. A peine achevait-il de parler, que les fils du roi entrèrent et se mirent à parler fort et à pleurer. Alors le roi et toute sa cour se répandirent aussi en pleurs et en lamentations. Entre-temps, Absalom avait fui jusque chez Talmaï, fils d’Ammihoud, roi de Gueshour. Pendant tout ce temps, David porta le deuil de son fils. Absalom resta pendant trois ans réfugié à Gueshour. Le roi David finit par renoncer à poursuivre Absalom, car il se consolait peu à peu de la mort d’Amnôn.

2 Samuel 13:1-39 La Bible Segond 21 (S21)

Après cela, voici ce qui arriva. Absalom, le fils de David, avait une sœur qui était belle et qui s'appelait Tamar. Or Amnon, le fils de David, tomba amoureux d'elle. Amnon était anxieux jusqu'à se rendre malade à cause de sa sœur Tamar. En effet, elle était vierge et il lui paraissait difficile de faire la moindre tentative auprès d'elle. Amnon avait un ami du nom de Jonadab. C'était un fils de Shimea, le frère de David, et un homme très rusé. Il lui demanda: «Pourquoi deviens-tu donc chaque matin plus abattu, toi qui es un fils de roi? Ne veux-tu pas me le dire?» Amnon lui répondit: «J'aime Tamar, la sœur de mon frère Absalom.» Jonadab lui dit: «Mets-toi au lit et fais le malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras: ‘Permets à ma sœur Tamar de venir me donner à manger. Qu'elle prépare un plat sous mes yeux, afin que je le voie, et qu'elle me serve elle-même à manger.’» Amnon se coucha et fit le malade. Le roi vint le voir et Amnon lui dit: «Que ma sœur Tamar vienne donc faire deux gâteaux sous mes yeux et qu'elle me les serve elle-même.» David fit dire à Tamar dans ses appartements: «Va donc chez ton frère Amnon et prépare-lui un plat.» Tamar alla chez son frère Amnon, qui était couché. Elle prit de la pâte, la pétrit, prépara des gâteaux devant lui et les fit cuire. Elle prit ensuite la poêle et les déposa devant lui, mais Amnon refusa de manger. Il ordonna de faire sortir tout le monde, et tout le monde sortit de chez lui. Alors Amnon dit à Tamar: «Apporte le plat dans la chambre et sers-moi.» Tamar prit les gâteaux qu'elle avait faits et les porta à son frère Amnon dans la chambre. Comme elle les lui présentait à manger, il l'attrapa et lui dit: «Viens, couche avec moi, ma sœur.» Elle lui répondit: «Non, mon frère, ne me déshonore pas, car on n'agit pas de cette manière en Israël. Ne commets pas cet acte odieux! Où irais-je, moi, traîner ma honte? Et toi, tu serais comme l'un des plus ignobles en Israël. Maintenant, parle donc au roi et il ne m'empêchera pas d'être à toi.» Mais il ne voulut pas l'écouter. Il se montra plus fort qu'elle et il la viola, il coucha avec elle. Puis Amnon éprouva de la haine envers elle, une haine plus forte encore que ne l'avait été son amour, et il lui dit: «Lève-toi, va-t'en!» Elle lui répondit: «Non! N'augmente pas, en me chassant, le mal que tu m'as déjà fait.» Il refusa de l'écouter. Appelant le garçon qui était à son service, il dit: «Qu'on fasse partir cette femme de chez moi, qu'on la mette dehors! Et ferme la porte derrière elle!» Elle portait une robe de plusieurs couleurs. C'était en effet la tenue que portaient les filles du roi aussi longtemps qu'elles étaient vierges. Le serviteur d'Amnon la fit sortir et ferma la porte derrière elle. Tamar déversa de la cendre sur sa tête et déchira sa robe multicolore. Elle mit la main sur sa tête et s'en alla en poussant des cris. Son frère Absalom lui dit: «Est-ce que ton frère Amnon a couché avec toi? Maintenant, ma sœur, garde le silence, car c'est ton frère. Ne prends pas cette affaire trop à cœur.» Et Tamar s'installa, accablée, chez son frère Absalom. Le roi David apprit tout ce qui s'était passé et il en fut très irrité. Quant à Absalom, il ne parla ni en bien ni en mal à Amnon, mais il éprouva de la haine pour lui parce qu'il avait déshonoré sa sœur Tamar. Deux ans après, comme il avait les tondeurs de moutons chez lui à Baal-Hatsor, près d'Ephraïm, Absalom invita tous les fils du roi. Il alla trouver le roi et dit: «Ton serviteur a les tondeurs de moutons chez lui. Que le roi et ses serviteurs viennent chez ton serviteur.» Le roi dit à Absalom: «Non, mon fils! Nous n'irons pas tous chez toi, nous risquerions d'être une charge pour toi.» Absalom insista auprès de lui, mais le roi ne voulut pas y aller. Toutefois, il le bénit. Absalom dit: «Permets du moins à mon frère Amnon de venir avec nous.» Le roi lui répondit: «Pourquoi irait-il chez toi?» Sur l'insistance d'Absalom, le roi laissa Amnon et tous ses fils partir avec lui. Absalom donna cet ordre à ses serviteurs: «Faites bien attention au moment où le cœur d'Amnon sera réjoui par le vin et où je vous dirai de le frapper! Alors faites-le mourir sans crainte! N'est-ce pas moi qui vous l'ordonne? Montrez-vous forts et pleins de courage!» Les serviteurs d'Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l'avait ordonné. Tous les fils du roi se levèrent alors, montèrent chacun sur son mulet et s'enfuirent. Ils étaient encore en chemin quand le bruit parvint à David qu'Absalom avait tué tous les fils du roi et qu'il n'y avait pas un seul survivant. Le roi se leva, déchira ses habits et se coucha par terre. Tous ses serviteurs se tenaient là, les habits déchirés. Jonadab, fils de Shimea, le frère de David, prit la parole. Il dit: «Que mon seigneur ne pense pas que ce sont tous les jeunes gens, tous les fils du roi, qu'on a fait mourir. En effet, seul Amnon est mort. Absalom avait pris cette décision le jour où Amnon avait violé sa sœur Tamar. Que le roi mon seigneur ne se tourmente donc pas à l'idée que tous ses fils seraient morts. En effet, seul Amnon est mort.» Absalom prit la fuite. Or le jeune homme placé en sentinelle leva les yeux et regarda. Il vit une grande troupe venir par le chemin qui était derrière lui, du côté de la montagne. Jonadab dit au roi: «Voici les fils du roi qui arrivent! Cela confirme ce que disait ton serviteur.» Il finissait de parler quand les fils du roi arrivèrent. Ils se mirent à pleurer tout haut; le roi et tous ses serviteurs pleurèrent eux aussi abondamment. Absalom avait pris la fuite et il se rendit chez Talmaï, fils d'Ammihur et roi de Gueshur. Quant à David, il menait tous les jours deuil sur son fils. Absalom resta 3 ans à Gueshur, où il s'était rendu après avoir pris la fuite. Le roi David cessa de poursuivre Absalom lorsqu'il fut consolé de la mort d'Amnon.

2 Samuel 13:1-39 La Sainte Bible par Louis Segond 1910 (LSG)

Après cela, voici ce qui arriva. Absalom, fils de David, avait une sœur qui était belle et qui s’appelait Tamar; et Amnon, fils de David, l’aima. Amnon était tourmenté jusqu’à se rendre malade à cause de Tamar, sa sœur; car elle était vierge, et il paraissait difficile à Amnon de faire sur elle la moindre tentative. Amnon avait un ami, nommé Jonadab, fils de Schimea, frère de David, et Jonadab était un homme très habile. Il lui dit: Pourquoi deviens-tu, ainsi chaque matin plus maigre, toi, fils de roi? Ne veux-tu pas me le dire? Amnon lui répondit: J’aime Tamar, sœur d’Absalom, mon frère. Jonadab lui dit: Mets-toi au lit, et fais le malade. Quand ton père viendra te voir, tu lui diras: Permets à Tamar, ma sœur, de venir pour me donner à manger; qu’elle prépare un mets sous mes yeux, afin que je le voie et que je le prenne de sa main. Amnon se coucha, et fit le malade. Le roi vint le voir, et Amnon dit au roi: Je te prie, que Tamar, ma sœur, vienne faire deux gâteaux sous mes yeux, et que je les mange de sa main. David envoya dire à Tamar dans l’intérieur des appartements: Va dans la maison d’Amnon, ton frère, et prépare-lui un mets. Tamar alla dans la maison d’Amnon, son frère, qui était couché. Elle prit de la pâte, la pétrit, prépara devant lui des gâteaux, et les fit cuire; prenant ensuite la poêle, elle les versa devant lui. Mais Amnon refusa de manger. Il dit: Faites sortir tout le monde. Et tout le monde sortit de chez lui. Alors Amnon dit à Tamar: Apporte le mets dans la chambre, et que je le mange de ta main. Tamar prit les gâteaux qu’elle avait faits, et les porta à Amnon, son frère, dans la chambre. Comme elle les lui présentait à manger, il la saisit et lui dit: Viens, couche avec moi, ma sœur. Elle lui répondit: Non, mon frère, ne me déshonore pas, car on n’agit point ainsi en Israël; ne commets pas cette infamie. Où irais-je, moi, avec ma honte? Et toi, tu serais comme l’un des infâmes en Israël. Maintenant, je te prie, parle au roi, et il ne s’opposera pas à ce que je sois à toi. Mais il ne voulut pas l’écouter; il lui fit violence, la déshonora et coucha avec elle. Puis Amnon eut pour elle une forte aversion, plus forte que n’avait été son amour. Et il lui dit: Lève-toi, va-t’en! Elle lui répondit: N’augmente pas, en me chassant, le mal que tu m’as déjà fait. Il ne voulut pas l’écouter, et appelant le garçon qui le servait, il dit: Qu’on éloigne de moi cette femme et qu’on la mette dehors. Et ferme la porte après elle! Elle avait une tunique de plusieurs couleurs; car c’était le vêtement que portaient les filles du roi, aussi longtemps qu’elles étaient vierges. Le serviteur d’Amnon la mit dehors, et ferma la porte après elle. Tamar répandit de la cendre sur sa tête, et déchira sa tunique bigarrée; elle mit la main sur sa tête, et s’en alla en poussant des cris. Absalom, son frère, lui dit: Amnon, ton frère, a-t-il été avec toi? Maintenant, ma sœur, tais-toi, c’est ton frère; ne prends pas cette affaire trop à cœur. Et Tamar, désolée, demeura dans la maison d’Absalom, son frère. Le roi David apprit toutes ces choses, et il fut très irrité. Absalom ne parla ni en bien ni en mal avec Amnon; mais il le prit en haine, parce qu’il avait déshonoré Tamar, sa sœur. Deux ans après, comme Absalom avait les tondeurs à Baal-Hatsor, près d’Éphraïm, il invita tous les fils du roi. Absalom alla vers le roi, et dit: Voici, ton serviteur a les tondeurs; que le roi et ses serviteurs viennent chez ton serviteur. Et le roi dit à Absalom: Non, mon fils, nous n’irons pas tous, de peur que nous ne te soyons à charge. Absalom le pressa; mais le roi ne voulut point aller, et il le bénit. Absalom dit: Permets du moins à Amnon, mon frère, de venir avec nous. Le roi lui répondit: Pourquoi irait-il chez toi? Sur les instances d’Absalom, le roi laissa aller avec lui Amnon et tous ses fils. Absalom donna cet ordre à ses serviteurs: Faites attention quand le cœur d’Amnon sera égayé par le vin et que je vous dirai: Frappez Amnon! Alors tuez-le; ne craignez point, n’est-ce pas moi qui vous l’ordonne? Soyez fermes, et montrez du courage! Les serviteurs d’Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l’avait ordonné. Et tous les fils du roi se levèrent, montèrent chacun sur son mulet, et s’enfuirent. Comme ils étaient en chemin, le bruit parvint à David qu’Absalom avait tué tous les fils du roi, et qu’il n’en était pas resté un seul. Le roi se leva, déchira ses vêtements, et se coucha par terre; et tous ses serviteurs étaient là, les vêtements déchirés. Jonadab, fils de Schimea, frère de David, prit la parole et dit: Que mon seigneur ne pense point que tous les jeunes gens, fils du roi, ont été tués, car Amnon seul est mort; et c’est l’effet d’une résolution d’Absalom, depuis le jour où Amnon a déshonoré Tamar, sa sœur. Que le roi mon seigneur ne se tourmente donc point dans l’idée que tous les fils du roi sont morts, car Amnon seul est mort. Absalom prit la fuite. Or le jeune homme placé en sentinelle leva les yeux et regarda. Et voici, une grande troupe venait par le chemin qui était derrière lui, du côté de la montagne. Jonadab dit au roi: Voici les fils du roi qui arrivent! Ainsi se confirme ce que disait ton serviteur. Comme il achevait de parler, voici, les fils du roi arrivèrent. Ils élevèrent la voix, et pleurèrent; le roi aussi et tous ses serviteurs versèrent d’abondantes larmes. Absalom s’était enfui, et il alla chez Talmaï, fils d’Ammihur, roi de Gueschur. Et David pleurait tous les jours son fils. Absalom resta trois ans à Gueschur, où il était allé, après avoir pris la fuite. Le roi David cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d’Amnon.

2 Samuel 13:1-39 Bible en français courant (BFC)

Voici ce qui se passa par la suite. Absalom, fils de David, avait une sœur ravissante, qui s'appelait Tamar. Amnon, un autre fils de David, en tomba amoureux. Amnon était si tourmenté par son amour pour sa demi-sœur Tamar qu'il en devint malade. En effet, il lui semblait impossible de l'approcher, car elle était encore vierge. Mais il avait un ami très avisé, Yonadab, fils de Chamma et neveu de David. Yonadab lui demanda: «Prince, pourquoi donc es-tu si déprimé chaque matin? Ne veux-tu pas me le dire?» – «C'est que je suis amoureux de Tamar, la sœur de mon demi-frère Absalom», répondit Amnon. «Eh bien, suggéra Yonadab, couche-toi sur ton lit et fais semblant d'être malade. Lorsque ton père viendra te rendre visite, tu lui diras: “Permets que ma sœur Tamar vienne me faire à manger. Elle préparera la nourriture devant moi, sous mes yeux, elle me la présentera elle-même et j'en mangerai.” » Amnon se coucha donc et fit semblant d'être malade. Le roi vint lui rendre visite et Amnon lui dit: «Permets que ma sœur Tamar vienne confectionner devant moi deux petits gâteaux; elle me les servira elle-même, et je les mangerai.» David fit dire à Tamar, chez elle: «Va chez ton frère Amnon et prépare-lui à manger.» Tamar se rendit auprès d'Amnon et le trouva au lit. Elle prépara de la pâte, la pétrit, confectionna des gâteaux sous ses yeux et les fit cuire. Prenant ensuite la poêle, elle les disposa pour qu'il puisse manger, mais il refusa. Il ordonna de faire sortir tout le monde, et tous obéirent. Il dit alors à Tamar: «Viens m'apporter ces gâteaux jusqu'à mon lit; c'est là que tu me les serviras toi-même et que je les mangerai.» Tamar prit les gâteaux qu'elle avait faits et les apporta jusqu'au lit d'Amnon. Au moment où elle les lui présenta pour qu'il les mange, il la saisit en lui disant: «Viens au lit avec moi, Tamar.» – «Non, Amnon! s'écria-t-elle. Ne me fais pas violence! On n'agit pas ainsi en Israël. Ne commets pas cette infamie! Où irais-je ensuite traîner ma honte? Et toi, tu passerais pour un ignoble individu en Israël. Voyons, parles-en plutôt au roi, il ne refusera pas de me donner à toi.» Amnon ne voulut rien entendre. Étant plus fort qu'elle, il la maîtrisa et la viola. Là-dessus, il se mit à la haïr profondément. Il la détesta avec plus de passion qu'il l'avait aimée précédemment. Il lui ordonna: «Va-t'en!» – «Non! cria-t-elle. Me renvoyer ainsi serait un crime encore plus grand que celui que tu viens de commettre.» Mais Amnon ne voulut de nouveau rien entendre. Il appela son jeune serviteur et lui dit: «Qu'on expulse cette fille de chez moi. Verrouille bien la porte derrière elle.» Le serviteur l'expulsa et verrouilla la porte. Tamar portait une tunique de luxe, comme en portaient habituellement les princesses avant d'être mariées. Elle répandit des cendres sur sa tête et déchira sa belle tunique. Elle mit sa main sur son visage et s'en alla en poussant des cris. Son frère Absalom lui demanda: «Est-ce qu'Amnon t'a fait violence, petite sœur? N'en parle pas, car c'est ton frère. Et n'y attache pas trop d'importance.» Dès lors, Tamar demeura chez son frère Absalom, comme une femme abandonnée. Le roi David fut très irrité quand il apprit ce qui s'était passé; pourtant il ne reprocha rien à Amnon, car c'était son fils aîné et il l'aimait beaucoup. Quant à Absalom, il n'adressa plus du tout la parole à Amnon, tant il le haïssait d'avoir violé sa sœur Tamar. Deux ans s'écoulèrent. Un jour Absalom, qui avait les tondeurs de moutons chez lui, à Baal-Hassor près d'Éfraïm, y invita tous les fils du roi. Il alla trouver David et lui dit: «J'ai chez moi les tondeurs de moutons. Fais-moi l'honneur de venir à cette fête avec tes ministres.» – «Non, mon fils! répondit le roi. Ce serait une trop grande charge pour toi si nous y allions tous.» Absalom insista, mais le roi refusa d'y aller; il lui donna simplement sa bénédiction. Absalom reprit: «Puisque tu refuses de venir, permets au moins à mon frère Amnon de nous accompagner.» – «Pourquoi cela?» demanda le roi. De nouveau, Absalom insista, et finalement, le roi laissa Amnon et ses autres fils partir avec lui. Absalom prépara un festin, un vrai festin de roi. Ensuite il donna des ordres à ses serviteurs: «Surveillez Amnon, leur dit-il. Quand le vin l'aura rendu bien joyeux et que je vous dirai: “Frappez Amnon!”, tuez-le. Allez-y sans crainte, j'en prends la responsabilité. Alors courage, montrez-vous vaillants!» Les serviteurs exécutèrent l'ordre d'Absalom et tuèrent Amnon. Aussitôt, les autres fils du roi se levèrent de table, montèrent chacun sur son mulet et s'enfuirent. Ils étaient encore en route lorsque David reçut cette nouvelle: «Absalom a tué tous tes fils. Il n'en reste pas un seul en vie.» Alors le roi déchira ses vêtements et se coucha à même le sol. Tous ses ministres, les habits déchirés, se tenaient autour de lui. Mais Yonadab, fils de Chamma et neveu de David, prit la parole et déclara: «Que le roi ne s'imagine pas qu'on a fait mourir tous ses fils. Seul Amnon est mort. Absalom s'était promis cela depuis le jour où Amnon avait violé sa sœur Tamar. Ne te mets donc pas dans l'idée que tous tes fils sont morts. Non, Amnon seul est mort, et Absalom s'est enfui.» Le jeune homme placé en sentinelle aperçut soudain une troupe nombreuse qui descendait par la route de Horonaïm, au flanc de la colline. Il vint en avertir le roi en ces termes: «J'ai vu des gens arriver par la route de Horonaïm, au flanc de la colline.» Yonadab dit alors au roi: «Ce sont les fils du roi qui arrivent! Tout s'est passé comme je te l'ai dit.» Yonadab finissait à peine de parler lorsque les fils du roi arrivèrent. Ils éclatèrent en sanglots. Le roi lui-même et tous ses ministres versèrent d'abondantes larmes. Absalom s'était enfui; il se rendit chez Talmaï, fils d'Ammihoud et roi de Guéchour, où il demeura trois ans. Quant à David, pendant tout ce temps, il porta le deuil de son fils Amnon. Mais son ressentiment à l'égard d'Absalom finit par s'apaiser, lorsqu'il fut consolé de la mort d'Amnon.