La fête au ciel

(Hébreux 12. 22–23)

Lorsque nous pensons à la présence de Dieu, au ciel, à cette dimension éternelle qu’est le royaume de Dieu, notre esprit, souvent influencé par des représentations austères et rigides, s’imagine un lieu silencieux, presque figé dans une solennité intimidante. Comme s’il ne fallait surtout pas rire, ne pas faire de bruit, ne rien troubler. Rester sérieux, très sérieux.

Et pourtant…

Si la révérence, le respect et l’honneur sont essentiels lorsque nous nous approchons de Dieu — car Il est Saint, glorieux, infiniment majestueux — cela n’annule en rien la réalité vibrante, joyeuse et débordante de vie du ciel. Au contraire. Le ciel est un lieu de fête, de célébration, de réjouissance éclatante ! C’est la maison de la victoire, le palais du triomphe, le territoire de l’allégresse divine.

La Bible regorge de passages décrivant cette atmosphère céleste comme une immense fête. Jésus Lui-même compare le royaume des cieux à des noces royales (Matthieu 22. 2), à un banquet préparé avec soin (Luc 14. 15-24), à une joie incommensurable lorsqu’un seul pécheur se repent (Luc 15. 7). Et l’auteur de l’épître aux Hébreux, dans un éclair de révélation, nous fait cette déclaration puissante :

« Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades d’anges en fête, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, de Dieu le juge de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection » (Hébreux 12. 22–23, S21)

Nous ne sommes pas en train d’attendre cet instant glorieux : nous nous en sommes déjà approchés. Ce n’est pas un futur lointain. C’est une réalité actuelle, une dimension déjà ouverte à notre esprit. Et que s’y passe-t-il ? Une fête. Une explosion de joie céleste, d’adoration triomphante, d’anges célébrant la grandeur de Dieu.

Dieu n’est pas un Dieu déprimé. Il n’est pas anxieux, ni accablé. Il ne porte pas le poids du monde sur Ses épaules : Il a déjà remporté la victoire. Et dans Sa présence, il n’y a pas de manque, pas de défaite, pas de peur, pas de deuil. C’est là qu’Il essuie toutes larmes (Apocalypse 21. 4). C’est là que les soupirs font place à la louange, que la tristesse est remplacée par des vêtements de fête (Ésaïe 61. 3).

Alors, pourquoi rester dehors ? Pourquoi hésiter encore à s’approcher de cette fête céleste ? Approchez-vous avec foi. Approchez-vous avec une soif d’intimité. Approchez-vous sans honte ni crainte, car vous êtes invités à entrer pleinement dans cette réalité céleste où Sa présence transforme tout.

Prière

Père céleste,

Merci pour cette invitation divine à entrer dans Ta joie. Merci parce qu’en Jésus-Christ, nous avons libre accès à Ta présence, là où règnent la paix, la lumière, et la fête éternelle. Ouvre les yeux de mon cœur pour que je voie cette réalité céleste, non pas comme un lointain espoir, mais comme une dimension déjà accessible aujourd’hui. Que je ne sois pas prisonnier d’une perception religieuse déformée, mais que je sois renouvelé dans ma compréhension de Ton cœur joyeux et victorieux. Apprends-moi à célébrer, même au milieu des défis, car Tu es le Dieu qui transforme le deuil en danse. Je choisis aujourd’hui de m’approcher de cette fête au ciel, et d’y prendre part pleinement. Dans le nom de Jésus,

Amen.

Nathanaël Beumier

Pour le ministère APOLLOS