Prions pour les réfugiés预览

Étrangers et exilés - Le corps du Christ

L'histoire du salut nous lie tous les uns aux autres. C'est l'histoire de personnes exilées et de leur espoir en l'avenir. Elle commence avec Adam et Ève qui, à cause de leur péché, ont dû partir de leur terre promise. Privés du paradis, ils se retrouvent dans un monde étrange et hostile. Par cette rupture tragique, ils ont déclenché une série d’exils qui allaient résonner et influencer toute l'Histoire de l’humanité. Abraham et ses descendants, par exemple, ont été marqués par le pèlerinage qu'ils ont entrepris ainsi que par leur foi en un Dieu qui leur avait promis une patrie, une terre promise. Ils ont rencontré des difficultés et des souffrances, mais ils ont persévéré grâce à leur foi dans les promesses de Dieu. Ils étaient des voyageurs et des réfugiés, et l'amour que Dieu leur a témoigné a ouvert la voie à des histoires telles que celle de Ruth, qui, cherchant un refuge sous les ailes de Dieu, a rejoint l'arbre généalogique du Seigneur Jésus-Christ.

La liste continue, avec des histoires comme celles de Noé, de Joseph, du roi David et d'une multitude de prophètes, qui en quête d’un refuge, ont tous mis leur foi en Dieu. Tout au long des Saintes Écritures, Dieu se révèle comme le Dieu des humbles, des affligés, des opprimés, des désespérés sur terre. Le Seigneur marche donc fidèlement avec ceux qui ont été déplacés. Mais la route va plus loin. Le Sauveur appelle son peuple à se mettre en marche pour rejoindre sa maison céleste.

Dans la Bible, le peuple de Dieu n'est pas mis à part du fait de son passé de réfugié, mais par le fait qu'il reconnaît qu'il est un réfugié sur Terre. Car, depuis le début, l'humanité entière est marquée par son expatriation du jardin originel. Nous avons été créés pour vivre dans le paradis, mais nous marchons dans le désert. C'est l'histoire du salut, l'histoire d’un exil, et c'est une histoire qui se poursuit aujourd'hui.

C'est là que vous et moi intervenons. Le peuple de Dieu est constitué de ceux qui ont cherché refuge dans le Christ. Nous marchons comme des "étrangers et des exilés sur la terre", des réfugiés qui, ayant perdu le paradis, fuient les conséquences du péché et "désirent une patrie meilleure, une patrie céleste". Beaucoup d'entre nous, comme Ruth, ont été greffés dans la famille de Dieu par leur foi en Christ. Nous marchons, suivant l'appel de Dieu, à travers une vie qui ressemble si souvent à une traversée du désert, plein d'épreuves, dans l'espoir d'atteindre la terre promise, la Cité de Dieu.

Mais si nous sommes tous des réfugiés « spirituels », certains d'entre nous vivent cette réalité plus concrètement, dans leur vie de tous les jours. Ils voient les pires effets de « la chute » tout autour d'eux, ils aspirent à un foyer, et ils marchent physiquement sur le même chemin que les exilés de la Bible, d'une manière que nous ne pouvons qu'imaginer.

Aujourd'hui, des millions de personnes, comme Adam et Ève, sont privées de leur maison. Comme Abraham et le peuple hébreu, ces populations sont à la recherche d'une terre promise. Elles sont souvent confrontées à d'énormes obstacles et ont le cœur brisé. Comme Ruth dans la Bible, elles cherchent la miséricorde, mais se heurtent souvent aux préjugés et à la peur de ceux qui n’arrivent pas à s'identifier à leurs luttes et qui les considèrent comme des étrangers.

Mais les personnes déplacées ne devraient-elles pas nous rappeler que nous sommes nous aussi des réfugiés ? Notre statut d'étrangers et d'exilés spirituels, et l'espoir que nous avons en Christ, ne devraient-ils pas changer la façon dont nous les considérons ?