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Genèse 24:1-51

Genèse 24:1-51 NFC

Abraham était devenu très vieux. Le Seigneur l'avait béni en toute chose. Un jour, Abraham dit au plus âgé de ses serviteurs qui administrait tous ses biens : « Mets ta main sous ma cuisse et jure-moi par le Seigneur, le Dieu des cieux et de la terre, que tu ne prendras pas pour mon fils une femme de ce pays de Canaan où j'habite. Jure-moi que tu iras dans mon pays d'origine et que tu choisiras dans ma parenté une femme pour mon fils Isaac. » Le serviteur lui répondit : « La femme refusera peut-être de me suivre dans ce pays-ci. Devrai-je alors ramener ton fils dans le pays que tu as quitté ? » – « Non, répondit Abraham. Garde-toi bien de ramener mon fils là-bas. Le Seigneur, le Dieu des cieux, m'a fait quitter la maison de mon père et mon pays d'origine. Il m'a parlé et m'a juré de donner ce pays-ci à mes descendants. Il enverra son ange devant toi pour que tu ramènes de là-bas une femme pour mon fils. Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé du serment que tu m'auras fait ; mais en aucun cas ne ramène mon fils là-bas. » Le serviteur mit alors sa main sous la cuisse de son maître Abraham et lui jura d'exécuter ses ordres. Il prit dix des chameaux de son maître et emporta tout ce que celui-ci avait de meilleur. Il se mit en route vers la ville de Nahor en Haute-Mésopotamie. Arrivé près du puits qui se trouve en dehors de cette ville, il fit agenouiller les chameaux. C'était le soir, à l'heure où les femmes venaient puiser de l'eau. Il pria ainsi : « Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, accorde-moi de faire une heureuse rencontre aujourd'hui. Manifeste ainsi ta bonté pour mon maître Abraham. Me voici près du puits, et les filles des habitants de la ville vont venir y puiser de l'eau. Je demanderai à l'une d'elles de pencher sa cruche pour que je puisse boire. Si elle me répond : “Bois, et je ferai boire aussi tes chameaux”, je saurai que c'est elle que tu destines à ton serviteur Isaac. De cette manière, je reconnaîtrai que tu as agi avec bonté pour mon maître. » Avant qu'il ait fini de parler arriva Rébecca, fille de Betouel, lui-même fils de Milka et de Nahor, le frère d'Abraham. Elle portait sa cruche sur l'épaule. C'était une très belle jeune fille ; elle était en âge d'être mariée et n'avait pas encore couché avec un homme. Elle descendit au puits, remplit sa cruche et remonta. Le serviteur d'Abraham courut à sa rencontre et lui dit : « Laisse-moi, s'il te plaît, boire un peu d'eau de ta cruche. » – « Je t'en prie, répondit-elle, bois. » Vite elle fit descendre sa cruche sur son bras et lui donna à boire. Quand elle eut fini, elle reprit : « Je puiserai aussi de l'eau pour les chameaux jusqu'à ce qu'ils aient tous bu. » Elle vida rapidement sa cruche dans l'abreuvoir, puis elle courut de nouveau chercher de l'eau. Elle en puisa pour tous les chameaux. L'homme l'observait en silence, se demandant si le Seigneur avait ou non fait réussir son voyage. Lorsque les chameaux eurent fini de boire, l'homme donna à la jeune fille un anneau d'or pesant environ six grammes ainsi que deux bracelets d'or pesant chacun plus de cent grammes. Il lui demanda : « De qui es-tu la fille ? Dis-le-moi, s'il te plaît. Y a-t-il assez de place dans la maison de ton père pour nous loger cette nuit ? » Elle lui répondit : « Je suis la fille de Betouel et la petite-fille de Milka et de Nahor. Il y a chez nous, ajouta-t-elle, de la paille et du fourrage en quantité, ainsi que de la place pour vous loger. » L'homme remercia le Seigneur en s'inclinant jusqu'à terre ; il dit : « Béni soit le Seigneur, le Dieu de mon maître Abraham, qui a manifesté une si réelle bonté envers mon maître : durant ce voyage, le Seigneur m'a conduit chez des parents de mon maître. » La jeune fille courut pour annoncer cette nouvelle chez sa mère. Or Rébecca avait un frère nommé Laban. Laban sortit en hâte pour rejoindre l'homme près du puits. Il avait aperçu l'anneau et les bracelets aux poignets de sa sœur et il l'avait entendue raconter ce que l'homme lui avait dit. Il trouva celui-ci avec ses chameaux près du puits. « Viens chez nous, lui dit-il, toi que le Seigneur a béni. Pourquoi restes-tu dehors ? J'ai moi-même préparé la maison et aménagé une place pour tes chameaux. » Le serviteur d'Abraham vint donc chez Laban. On déchargea les chameaux et on leur donna de la paille et du fourrage. On apporta aussi de l'eau pour que le serviteur et ceux qui l'accompagnaient se lavent les pieds. On lui présenta de la nourriture, mais il déclara : « Je ne mangerai pas avant d'avoir dit ce que j'ai à dire. » – « Eh bien, parle ! » lui dit Laban. « Je suis un serviteur d'Abraham, dit-il. Le Seigneur a comblé mon maître de bénédictions ; il est devenu très riche, car le Seigneur lui a accordé des moutons, des chèvres et des bœufs, de l'argent et de l'or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. Sa femme Sara, malgré son âge, lui a donné un fils à qui il a transmis tout ce qui lui appartenait. Mon maître m'a fait jurer de ne pas prendre pour son fils une femme du pays de Canaan où il habite. Il m'a dit : “Jure-moi d'aller dans la famille de mon père, dans mon clan, afin d'y prendre une femme pour mon fils.” Alors je lui ai demandé : “Et si la femme refuse de me suivre ?” Il m'a répondu : “Le Seigneur, devant qui j'ai toujours vécu, enverra son ange avec toi, il fera réussir ton entreprise et tu ramèneras pour mon fils une femme de mon clan, de la famille de mon père. Du moment que tu seras allé dans mon clan, même si tu n'obtiens rien, tu seras dégagé de ton serment.” En arrivant aujourd'hui près du puits, j'ai fait cette prière : “Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, veuille faire réussir le voyage que j'ai entrepris. Maintenant que je suis près de ce puits, je demanderai à une jeune fille qui viendra y puiser de me faire boire un peu d'eau de sa cruche. Si elle me répond : ‘Bois, je t'en prie, et je puiserai aussi pour tes chameaux’, je saurai qu'elle est la femme que tu destines au fils de mon maître.” Avant que j'aie fini de parler en moi-même, Rébecca est arrivée, la cruche sur l'épaule ; elle est descendue au puits et elle a puisé de l'eau. Je lui ai demandé : “Donne-moi à boire, s'il te plaît.” Elle a rapidement descendu sa cruche de son épaule et m'a dit : “Bois, après quoi je ferai boire aussi tes chameaux.” J'ai bu et elle a fait boire les chameaux. Quand je lui ai demandé de qui elle était la fille, elle m'a répondu : “Je suis la fille de Betouel et la petite-fille de Nahor et de Milka.” J'ai alors mis l'anneau à son nez et les bracelets à ses poignets. Je me suis incliné profondément pour adorer le Seigneur, le Dieu de mon maître Abraham ; je l'ai béni de m'avoir conduit avec fidélité chez la petite-nièce de mon maître pour la prendre comme épouse pour son fils. Maintenant, dites-moi si vous êtes disposés à agir avec bonté et fidélité envers mon maître. Sinon je m'en irai ailleurs. » Laban et Betouel répondirent : « C'est le Seigneur qui a dirigé ces événements. Nous n'avons rien à en dire, ni en mal ni en bien. Rébecca est là, devant toi. Emmène-la avec toi. Qu'elle devienne la femme du fils de ton maître, comme le Seigneur l'a dit. »